Après le Brexit, le Royaume-Uni durcit sa politique migratoire

0
131

[ad_1]

Des travailleurs du secteur de la construction sur un chantier ferroviaire à Londres, le 11 février.
Des travailleurs du secteur de la construction sur un chantier ferroviaire à Londres, le 11 février. JUSTIN TALLIS / AFP

C’était l’une des grandes promesses du Brexit et l’une des principales raisons du vote des Britanniques pour sortir de l’Union européenne : réduire l’immigration, en particulier la vague d’Européens qui se sont installés depuis une quinzaine d’années au Royaume-Uni. Mercredi 19 février, le gouvernement britannique a présenté son plan pour tenir parole. Il a dévoilé son nouveau système, à l’objectif sans ambiguïté : « reprendre le contrôle de nos frontières » et « réduire le niveau d’immigration ».

En sortant de l’Union européenne, le Royaume-Uni met fin à la libre circulation des citoyens européens, qui représentent environ la moitié de l’immigration outre-Manche. Avec le nouveau système, qui doit encore être débattu au Parlement et qui ne s’appliquera qu’après la période de transition, en principe dès le 1er janvier 2021, « Européens et non-Européens seront traités à égalité ». Pour les touristes issus de l’UE, cela ne changera rien : visiter le Royaume-Uni, pour un maximum de six mois, pourra se faire sans visa.

Pour les travailleurs en revanche, un système à points se met en place afin de n’accueillir que « ceux qui ont les plus fortes compétences et les meilleurs talents ». Pour obtenir un permis de travail, il faudra avoir une offre d’emploi avant d’entrer au Royaume-Uni, les qualifications nécessaires audit emploi et parler anglais. Un salaire minimum sera exigé, qui tournera en moyenne autour de 25 600 livres (30 610 euros) par an, mais pourra fluctuer. Pour un travail dans un secteur en pénurie d’emploi, dont la liste est établie par le Migration Advisory Committee (MAC), un comité semi-indépendant, le salaire requis pourra baisser à 20 480 livres. En revanche, pour un travailleur expérimenté, la rémunération devra être plus élevée.

Il sera interdit d’arriver sur le territoire britannique avec le statut d’autoentrepreneur (sauf pour quelques rares cas exceptionnels). Cette mesure vise particulièrement le secteur de la construction, où de nombreux travailleurs, notamment Polonais et Roumains, sont officiellement à leur compte.

Profond impact

Selon les calculs du MAC, l’ensemble de ces mesures devraient avoir un profond impact : depuis 2004, 70 % des immigrants européens n’auraient pas obtenu de permis de travail si ces nouvelles règles avaient été en place. Les Européens déjà installés au Royaume-Uni ne sont cependant pas touchés par ces mesures, conservant leur droit de vivre et travailler au Royaume-Uni. Seuls les nouveaux arrivants seront concernés. Le regroupement familial, le droit d’asile et les étudiants ne sont pas touchés par le nouveau système.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: