Une sixième tentative du roi Philippe pour sortir la Belgique de son impasse politique

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Et de six ! Philippe, le roi des Belges, a demandé, dans la soirée de mercredi 19 février, à deux nouvelles personnalités politiques de tenter de démêler la crise politique qui mine son pays depuis les élections de mai 2019. Patrick Dewael, un libéral flamand, président de la Chambre des députés, et Sabine Laruelle, libérale francophone et présidente du Sénat, sont officiellement chargés de « prendre les contacts nécessaires en vue de la formation d’un gouvernement de plein exercice ». L’actuel gouvernement, dirigé par Sophie Wilmès, s’occupe des affaires courantes depuis la chute, en décembre 2018, de la coalition que dirigeait le libéral francophone Charles Michel (devenu président du Conseil européen en décembre 2019).

Huit personnalités issues de cinq formations ont déjà été désignées pour ébaucher une coalition. L’Open VLD, le parti de M. Dewael, n’avait toutefois pas encore été mobilisé par le Palais de Laeken. Engagé dans une campagne pour le renouvellement de sa présidence, ce parti détient peut-être la clé de la dernière solution avant un retour aux urnes que la plupart des formations veulent toutefois éviter, craignant qu’il favorise les extrêmes : le Vlaams Belang (VB, extrême droite) en Flandre et le Parti du travail de Belgique (PTB, extrême gauche) en Wallonie. Si les sondages, favorables à ces deux formations, se confirmaient, la crise politique, déjà d’une rare complexité et décrite comme la plus grave de l’histoire du pays, s’en trouverait un peu plus amplifiée.

Contrairement à tous ceux qui les ont précédés, les deux nouveaux « informateurs » du roi peuvent, en tout cas, partir d’une certitude : il sera impossible de dégager un accord entre les deux plus grandes formations du royaume, l’Alliance néoflamande (N-VA, nationaliste) au nord, le Parti socialiste au sud. Paul Magnette, le président du PS, a officiellement confirmé, la semaine dernière, son refus de toute collaboration avec un parti qui, dit-il, n’a « rien en commun » avec le sien. En retour, Bart De Wever, le président de la formation nationaliste, a appelé à la constitution d’un « front flamand ». En vain jusqu’ici, seuls les chrétiens-démocrates (CD&V) soutenant que la N-VA (qui fut son alliée naguère au sein d’un « cartel ») doit impérativement faire partie du gouvernement fédéral.

Joachim Coens, le dirigeant du CD&V, juge impératif qu’un futur gouvernement dispose d’une majorité parlementaire du côté néerlandophone, ce qui suppose la participation des nationalistes. C’est « une condition importante », répétait-il mercredi, avant sa rencontre avec le roi, avant de dénoncer le « jeu dangereux » de ceux qui veulent écarter Bart De Wever. Un propos visant M. Magnette et le parti Ecolo, les Verts francophones, qui refusent aussi toute alliance avec les nationalistes.

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