Au Burkina Faso, l’opposition appelle à « sécuriser les lieux de culte »

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Une église protestante à Kaya, dans le nord du Burkina Faso, en mai 2019.
Une église protestante à Kaya, dans le nord du Burkina Faso, en mai 2019. ANNE MIMAULT / REUTERS

L’opposition politique burkinabée a appelé mardi 18 février les autorités à « sécuriser les lieux de culte », après une attaque armée qui a fait vingt-quatre morts dont plusieurs fidèles d’une église protestante, à Pansi, dans le nord-est du Burkina Faso. Cette attaque, qui a particulièrement ciblé une église protestante et le marché de la localité, a également fait dix-huit blessés et plusieurs personnes ont été enlevées.

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« Il est impératif que l’Etat sécurise les lieux de culte, de même que les autres lieux de rassemblement des citoyens », a déclaré au nom de l’opposition politique, Jean Hubert Bazié, président du parti L’Espoir. « Il est aussi nécessaire que le gouvernement crée un observatoire national des libertés religieuses (…) pour veiller à ce que les ennemis, par des stratégies de communication et de manipulation bien conçues, ne parviennent à créer un affrontement interreligieux », a-t-il suggéré.

Spirale de violences

Les attaques attribuées à des groupes djihadistes contre les églises ou des religieux chrétiens se sont multipliées récemment dans le pays. Le 10 février, un groupe armé avait fait irruption dans la ville de Sebba, capitale de la province du même nom, avant d’enlever sept personnes au domicile d’un pasteur. Trois jours plus tard, cinq de ces personnes, dont le pasteur, étaient retrouvées mortes, les deux autres, des femmes, étant saines et sauves, selon le gouverneur de région.

Sous-équipées et mal entraînées, les forces de sécurité burkinabées n’arrivent pas à enrayer la spirale de violences malgré l’aide de forces étrangères, notamment de la France, présente dans le Sahel avec 4 500 hommes dans le cadre de l’opération antidjihadiste « Barkhane ». Les forces burkinabées ont toutefois revendiqué une série de succès depuis trois mois, affirmant avoir tué une centaine de djihadistes au cours de plusieurs opérations.

Les violences djihadistes – souvent entremêlées à des conflits intercommunautaires – au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont fait 4 000 morts dans ces trois pays voisins en 2019, selon l’ONU. Ces attaques ont provoqué une crise humanitaire sans précédent dans la région, déplaçant des centaines de milliers de personnes qui fuient les violences.

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