l’OMS se veut rassurante malgré un bilan qui monte à 2 000 morts

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Des patients atteints du coronavirus se reposent dans un hôpital de fortune à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei, lundi 17 février.
Des patients atteints du coronavirus se reposent dans un hôpital de fortune à Wuhan, dans la province chinoise du Hubei, lundi 17 février. Xiao Yijiu / AP

L’épidémie de coronavirus a passé un nouveau cap symbolique, mercredi 19 février, avec un nouveau bilan en Chine continentale, qui atteint désormais 2 004 morts, soit en 24 heures une centaine de nouveaux décès. Parmi eux, un directeur d’hôpital mort mardi à Wuhan, berceau du SRAS-CoV-2. Ailleurs dans le monde, cinq morts ont été enregistrés jusqu’à présent (aux Philippines, à Hongkong, au Japon, à Taïwan et en France) mais l’épidémie suscite toujours de nombreuses craintes.

  • Le rythme de contamination baisse

Le nombre de contaminations en Chine continentale a atteint mercredi 74 185, soit 1 749 de plus que la veille, la plus faible hausse en un mois. Ailleurs dans le monde, environ 900 personnes contaminées ont été recensées dans une trentaine de pays.

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) se veut rassurante : hors de la province centrale du Hubei, épicentre de l’épidémie, la maladie « touche une très petite proportion de la population », avec un taux de mortalité d’environ 2 %.

Les dernières semaines ont vu de multiples annulations de rendez-vous professionnels (congrès mondial des télécoms de Barcelone), de compétitions sportives (Grand prix de F1 à Shanghai), et la suspension d’innombrables liaisons aériennes à destination de la Chine.

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Citant une étude du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies portant sur plus de 72 000 personnes, le directeur de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus a souligné lundi que plus de 80 % des patients souffraient d’une forme bénigne de la maladie. Toujours selon cette enquête, jusqu’à 39 ans, le taux de mortalité du Covid-19 reste très bas, à 0,2 %, puis s’élève progressivement avec l’âge.

Depuis quelques semaines, la Chine place de facto en quarantaine la quasi-totalité du Hubei. En dehors de la province, seuls 56 nouveaux cas ont ainsi été recensés mercredi sur les dernières 24 heures. Le 4 février, ils étaient encore 890.

Lors d’une conversation téléphonique avec le premier ministre britannique Boris Johnson, le président chinois Xi Jinping a évoqué des « progrès visibles » dans la lutte contre l’épidémie.

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  • 500 passagers doivent débarquer du « Diamond Princess »

     

    Une passagère débarque du bateau de croisière « Diamond Princess » après deux semaines de quarantaine, à Yokohama au Japon, mardi 18 février.

Le principal foyer de contamination hors de Chine reste le paquebot de croisière Diamond Princess, placé en quarantaine début février près de Tokyo avec plus de 3 700 passagers à bord. La contagion s’étend désormais à 542 personnes, selon le dernier bilan annoncé mardi par le Japon – soit 88 cas de plus que la veille.

En théorie, la période de quarantaine débutée le 5 février s’achève mercredi. Mais sans attendre, les Etats-Unis ont déjà rapatrié leurs ressortissants pour les placer en quarantaine dans leur pays. Et un responsable japonais a annoncé mardi qu’environ 500 passagers allaient quitter le paquebot mercredi, après avoir reçu des résultats négatifs de tests au nouveau coronavirus.

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Le directeur de l’OMS a cependant estimé lundi qu’il n’était pas nécessaire de suspendre l’ensemble des croisières dans le monde, se disant opposé à toute « mesure de portée générale » face au coronavirus. « Les mesures doivent être proportionnées à la situation, prises sur la base de preuves et d’éléments de santé publique », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, soulignant que « le risque zéro n’existe pas ».

Cet appel intervient au moment où l’opérateur d’un navire de croisière américain, le Westerdam, cherche à retrouver la trace de quelque 1 200 voyageurs autorisés à débarquer la semaine dernière au Cambodge malgré la crainte de contaminations potentielles. Samedi, le virus a été diagnostiqué chez une ex-passagère américaine de 83 ans. Mais des dizaines d’autres voyageurs ont, comme elle, déjà quitté le Cambodge, laissant craindre une propagation de l’épidémie.

« Si nous devons interrompre toutes les croisières du monde au cas où il y aurait un contact potentiel avec un possible agent pathogène, où nous arrêterons-nous ? », a déclaré le Dr Michael Ryan, directeur des urgences de l’OMS.

L’OMS s’était déjà prononcée contre la restriction brutale des voyages, alors qu’Etats-Unis, Australie et Nouvelle-Zélande notamment ont interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant récemment rendus en Chine – dont évidemment de nombreux Chinois. Mardi, la Russie a annoncé qu’elle fermait ses frontières aux ressortissants chinois.

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  • Exemption de droits de douane punitifs

Face à l’épidémie, Pékin a annoncé mardi une exemption de droits de douane punitifs qu’il imposait dans le cadre de sa guerre commerciale avec Washington sur certains produits médicaux américains. Des équipements utilisés pour la transfusion de patients ou mesurer la pression artérielle seront ainsi exemptés à partir du 2 mars.

A Macao, les célèbres casinos rouvriront jeudi après la décision des autorités de mettre fin à deux semaines de fermeture.

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