Entre Paris et Berlin, une entente sous tensions

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French President Emmanuel Macron welcomes German Chancellor Angela Merkel as she arrives for a meeting at the Elysee Palace in Paris, France, March 16, 2018. REUTERS/Christian Hartmann - RC146EAD0DC0

Christian Hartmann / REUTERS

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Publié aujourd’hui à 18h00

Encore raté ! Décidément, Paris n’a pas de chance avec cette équipe allemande. Alors qu’à l’Elysée on commençait tout juste à se faire à « AKK », à trouver, après des débuts difficiles, la dauphine désignée par Angela Merkel « beaucoup plus claire », à se réjouir qu’elle « mette de la substance dans sa réflexion », voilà qu’elle jette l’éponge. Annegret Kramp-Karrenbauer a annoncé, lundi 10 février, qu’elle renonçait à briguer la succession d’Angela Merkel à la chancellerie et qu’elle allait quitter la présidence de leur parti, l’Union chrétienne-démocrate (CDU). Il va donc falloir refaire le chemin et se préparer à travailler avec quelqu’un d’autre. Car même si elle garde le portefeuille de la défense au gouvernement, « AKK » est désormais une ministre affaiblie au sein d’une coalition à bout de souffle. Le tout dans une ambiance fin de règne avec une chancelière toujours aussi populaire dans son pays, mais sur le départ.

Emmanuel Macron et Angela Merkel à l’issue d’une réunion des responsables européens, le 29 Juin 2017, à Berlin.
Emmanuel Macron et Angela Merkel à l’issue d’une réunion des responsables européens, le 29 Juin 2017, à Berlin. GUIDO BERGMANN/BILDERDIENST

Depuis leur arrivée au pouvoir, au printemps 2017, Emmanuel Macron et son entourage ont eu du mal à déchiffrer l’évolution de la politique berlinoise. Après avoir misé sur Angela Merkel, avec laquelle un bon contact avait été établi pendant la campagne présidentielle, Paris a espéré que, dans son ultime mandat, la chancelière allemande, soucieuse d’inscrire sa marque dans l’Histoire, choisirait d’être enfin audacieuse sur l’Europe. Le jeune président français, lui-même brûlant d’audace, était prêt à l’accompagner sur cette voie.

Une Allemagne devenue « multipolaire »

Les choses, on le sait, se sont passées autrement, dès l’automne 2017. Emmanuel Macron prononce, le 26 septembre, à la Sorbonne, un discours sur l’Europe débordant d’ambition, au moment où, de l’autre côté du Rhin, un séisme électoral ébranle les partis traditionnels et introduit l’extrême droite au Bundestag pour la première fois depuis la seconde guerre mondiale. Six mois de laborieuses négociations pour former une coalition bloquent toute initiative à Berlin : le mutisme allemand face aux propositions françaises pour relancer l’Europe est vécu à Paris comme une douche froide. Il a donc fallu réorienter la stratégie, apprendre à travailler autrement avec une chancelière devenue plus prudente que jamais sur la scène intérieure pour se maintenir au pouvoir, mais toujours influente dans l’Union européenne (UE), le tout en manœuvrant sur un terrain politique allemand en équilibre perpétuellement instable, comme vient de le rappeler le renoncement surprise d’« AKK ». « L’Allemagne aujourd’hui est multipolaire, constate un haut fonctionnaire français. Il faut 1 001 canaux, coups de fil et contacts pour faire aboutir un dossier au bout de trois ou quatre semaines. »

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