L’escalade meurtrière entre soldats turcs et syriens se poursuit à Idlib

0
103

[ad_1]

Un char des forces gouvernementales syriennes se déploie le long de l’autoroute M5  Damas-Alep, le 10 février.
Un char des forces gouvernementales syriennes se déploie le long de l’autoroute M5  Damas-Alep, le 10 février. AFP

Les forces loyales à Bachar Al-Assad et l’armée turque se sont affrontées une nouvelle fois lundi 10 février à Idlib. Des dizaines de soldats syriens et cinq soldats turcs ont été tués lors de violents combats dans la dernière redoute de la rébellion au nord-ouest de la Syrie. En quelques jours, la Turquie a perdu à Idlib douze « martyrs », à savoir les soldats tués au combat, selon la terminologie officielle. Il y a une semaine, des affrontements similaires avaient eu lieu pour le contrôle de Saraqeb, une ville du sud de la province, et surtout pour la prise de l’autoroute M5 qui relie Damas à Alep. Deux kilomètres seulement de cette autoroute cruciale échappent encore aux forces du régime.

La bataille fait rage sur une bande de terre vouée jadis à devenir une zone « démilitarisée », selon les termes de l’accord de Sotchi, signé en septembre 2018 entre les présidents russe, Vladimir Poutine, le meilleur allié de Bachar Al-Assad, et turc, Recep Tayyip Erdogan, le protecteur de la rébellion. Faisant d’Idlib une « zone de désescalade », l’accord donnait à la Turquie douze postes militaires d’observation en contrepartie de son engagement à désarmer les djihadistes de Hayat Tahrir Al-Cham (HTS), dominants dans la province, et à rendre à Damas le contrôle des autoroutes M5 et M4, ce qui n’a jamais été réalisé.

Postes encerclés

La prise de Saraqeb par le régime syrien, il y a quelques jours, a mis le feu aux poudres. La Turquie y a vu une agression dans la mesure où l’avancée du régime a rendu inopérants cinq des postes militaires turcs, qui se sont retrouvés encerclés. Plus belliqueux que jamais, le président turc Recep Tayyip Erdogan a ordonné un nouveau déploiement militaire à Idlib. Un millier de chars, de véhicules blindés, de lance-roquettes multiples, ainsi qu’une centaine de membres des forces spéciales y ont été acheminés depuis les régions turques méridionales du Hatay et de Gaziantep.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Aide humanitaire: « N’oublions pas la Syrie »

L’armée turque et ses alliés rebelles syriens ont alors lancé une contre-offensive sur Saraqeb depuis les positions gagnées récemment au nord de la ville, notamment depuis Taftanaz une base aérienne devenue la nouvelle place forte d’Ankara dans la zone. Quelques heures plus tard, les loyalistes ont riposté en tirant sur la base à l’artillerie lourde, faisant cinq morts et cinq blessés côté turc. Peu après, la Turquie s’est vengée, attaquant plusieurs positions syriennes, avec, à la clé, la destruction de « trois chars syriens, deux unités d’artillerie, un hélicoptère militaire » et la « neutralisation » de centaines de soldats prorégime selon un bilan vanté lundi par le ministère turc de la défense.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: