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Le Soudan va remettre l’ancien président Omar Al-Bachir à la Cour pénale internationale (CPI), où il est recherché depuis 2009 pour répondre d’accusations de génocide et crimes de guerre durant le conflit au Darfour, a affirmé mardi 11 février un haut responsable soudanais. Incarcéré à Khartoum depuis sa destitution en avril 2019, M. Al-Bachir, 67 ans, est recherché par la CPI, basée à La Haye, pour des crimes au Darfour (ouest), durant un conflit meurtrier qui a éclaté en 2003 avec des insurgés issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées.
Trois autres personnes sont poursuivies par la CPI pour les mêmes chefs d’accusation : Ahmed Haroun, Abdelrahim Mohammad Hussein et Ali Kosheib. « Ceux qui ont été accusés par la CPI doivent y aller », a affirmé Mohamed Al-Taayichi, membre du Conseil souverain soudanais, dans un communiqué.
Cette déclaration survient après qu’une délégation du gouvernement a rencontré des groupes rebelles dans la capitale du Soudan du Sud, Juba. La justice et la réconciliation au Darfour – où 300 000 personnes ont été tuées et des millions déplacées depuis le début du conflit selon l’ONU –, ont été au cœur des discussions, a précisé M. Al-Taayichi.
La rencontre a abouti à un accord pour la mise en place de plusieurs mécanismes pour pacifier la région, d’après la même source. Le conflit au Darfour a éclaté en 2003 quand des rebelles issus de minorités ethniques s’estimant marginalisées ont pris les armes contre le régime de M. Al-Bachir.
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