A cause du coronavirus, plusieurs pays d’Asie stigmatisent les Chinois

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Dans  le quartier chinois de Bangkok (Thaïlande), le 2 février.
Dans  le quartier chinois de Bangkok (Thaïlande), le 2 février. SOE ZEYA TUN / REUTERS

Dans l’ensemble de l’Asie, le coronavirus donne lieu à une stigmatisation des Chinois, convoités en tant que touristes, mais souvent méprisés pour leurs mauvaises manières. Les autorités tentent d’endiguer les dérives.

Dans un royaume thaïlandais d’ordinaire plutôt enclin à voir une manne financière bienvenue dans l’arrivée en masse des touristes chinois, un Tweet datant du 26 janvier, posté par l’artiste thaïlandais Headache Stencil (« le pochoir qui fait mal à la tête »), connu pour ses œuvres se moquant des généraux de l’ex-junte militaire, s’est fait remarquer par sa virulence : « Eh le Chinetoque ! Retourne, s’il te plaît, dans ton pays de mangeur de merde ! Tu n’es plus le bienvenu chez nous », disait-il. Il a toutefois suscité une condamnation quasi-générale sur la Toile, reflétant un certain malaise dans la population. Avec 32 personnes contaminées par le virus, la Thaïlande est le quatrième pays affecté par l’épidémie, après la Chine, le Japon et Singapour.

A Chiang Maï, la grande ville du Nord très fréquentée par les touristes chinois, la patronne d’un restaurant a affiché la notice suivante, en anglais, sur sa vitrine : « Nous nous excusons de ne plus pouvoir accepter de clients chinois. Merci. » Il n’existe pas, en Thaïlande, de loi punissant l’affichage discriminatoire, mais la restauratrice a toutefois dû retirer sa pancarte au nom de la « sécurité nationale ».

Le gouvernement thaïlandais entretient des relations de grande proximité avec la Chine, à laquelle la marine du royaume doit acheter trois sous-marins. Outre le fait que l’élite financière thaïlandaise est largement d’origine chinoise, les voyageurs venus de l’empire du Milieu ont représenté en 2019 environ 11 millions des arrivées touristiques sur un total de 39 millions.

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Un sondage réalisé par le site Khaosod, média indépendant, démontre la montée du sentiment d’exaspération à l’égard des Chinois. Quelque 83 % des sondés ont répondu oui à la question « faut-il interdire l’entrée des Chinois en Thaïlande ? ». Et 53 % ont également répondu par l’affirmative à la question « faut-il interdire les Chinois d’entrer dans les restaurants et les magasins ? » Enfin, 36 % ont aussi répondu oui à une question potentiellement explosive : « Les Chinois doivent-ils porter une marque distinctive pour qu’on puisse les reconnaître ? »

Le nouveau coronavirus a accentué l’expression des sentiments anticontinentaux à Hongkong (42 cas). Après huit mois de manifestations antigouvernementales contre un projet de loi facilitant l’extradition vers la Chine, l’apparition du virus, baptisé « virus de Wuhan » par les Hongkongais, a permis de réclamer pour des raisons sanitaires la fermeture des frontières auxquelles aspirent les « localistes ». Cette frange de la société hongkongaise souvent jeune revendique la priorité aux Hongkongais.

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