La stratégie de l’OMS pour contenir l’épidémie due au coronavirus

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Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et Michael Ryan (à gauche), directeur exécutif du programme sur les urgences sanitaires, à Genève, le 10 février.
Le docteur Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), et Michael Ryan (à gauche), directeur exécutif du programme sur les urgences sanitaires, à Genève, le 10 février. Salvatore Di Nolfi / AP

Le feu couve et nul ne sait s’il pourra être contenu avant de se propager. Alors que le nombre de cas confirmés d’infections par le nouveau coronavirus 2019-nCoV a dépassé les 43 000 (à 99 % en Chine) et que celui des décès a franchi la barre des 1 000 mardi 11 février, c’est la vision de l’état actuel de l’épidémie qu’a présentée la veille le docteur Tedros, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

« Ces derniers jours, nous avons vu quelques exemples de transmission ultérieure à partir de personnes ne s’étant pas rendues en Chine, comme les cas signalés en France hier et au Royaume-Uni aujourd’hui. La détection de ce petit nombre de cas pourrait être l’étincelle qui devient un plus gros incendie. Mais, pour l’instant, ce n’est qu’une étincelle, a-t-il affirmé. Notre objectif demeure de le contenir. Nous appelons tous les pays à mettre à profit la fenêtre d’opportunité que nous avons pour prévenir un plus grand incendie. »

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Pour empêcher la crise sanitaire en Chine de se transformer en pandémie, avec des foyers épidémiques dans plusieurs régions du monde, une course contre la montre est engagée. Comme le feraient des militaires face à un ennemi, il s’agit de connaître le mieux possible l’adversaire, de mettre en place des mesures préventives et de renforcer les défenses.

« Apprendre et comprendre le virus »

Les publications scientifiques se multiplient à un rythme effréné, avec des délais de parution réduits au minimum, au risque d’alimenter les fausses nouvelles. Des experts s’interrogent sur la fiabilité des statistiques officielles sur le nombre de cas en Chine. Dans le même temps, une légère diminution du nombre quotidien de nouveaux cas est annoncée sans qu’il soit encore possible de savoir si cela annoncerait que le pic de l’épidémie est depassé ou si un rebond serait à venir.

Il est plutôt rassurant qu’il s’agisse actuellement d’une maladie qui « dans 80 % des cas est bénigne », comme l’a rappelé lundi 10 février la docteure Sylvie Briand, directrice à l’OMS pour la préparation aux risques infectieux mondiaux, mais cela signifie aussi que de nombreux cas avec peu de symptômes passeront inaperçus et sans confirmation. L’ampleur réelle de l’épidémie serait ainsi sous-estimée.

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La problématique avancée par l’OMS est donc de laisser aux autorités chinoises le soin d’endiguer l’épidémie à l’intérieur de leurs frontières, tout en les appuyant et en envoyant une délégation de dix à quinze experts internationaux. Les premiers membres de cette équipe ont rejoint Pékin lundi. L’équipe est dirigée par un spécialiste chevronné des épidémies et ancien de l’OMS, le Canadien Bruce Aylward, qui avait repris en main la riposte à Ebola en Afrique de l’Ouest. Comme le résume le docteur Mike Ryan, directeur exécutif de l’OMS responsable du programme des urgences sanitaires, « il s’agit avant tout d’apprendre et de comprendre le virus, les investigations menées et la réponse de santé publique. Il y a beaucoup de leçons à en tirer. »

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