Les bons comptes du sommet du G7 de Biarritz

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C’était l’une des obsessions d’Emmanuel Macron lorsqu’il a décidé d’organiser le sommet du G7 à Biarritz (Pyrénées-Atlantiques), qui s’est tenu du 23 au 26 août 2019 dans la cité balnéaire de la côte basque : rendre le coût de l’événement acceptable, alors que la France sortait à peine de la crise des « gilets jaunes » et que de nombreuses associations dénonçaient par avance un gaspillage indécent à l’heure de la lutte contre les inégalités et de la préservation des ressources de la planète.

Cinq mois après la fin de l’événement, généralement considéré par les observateurs comme un succès pour la France, l’Elysée a dévoilé le coût final de l’opération. Alors que le ministère des affaires étrangères avait budgété 36,4 millions d’euros pour organiser la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement des principaux pays industrialisés, seuls 16,7 millions d’euros ont été dépensés, dont 14,2 pour le sommet de Biarritz en lui-même. Les 2,5 millions d’euros de différence ont permis d’organiser les réunions préparatoires des sherpas, en amont du sommet.

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« C’est le plus bas coût depuis vingt-cinq ans et le sommet de Lyon en 1996 », s’enorgueillit l’entourage du chef de l’Etat, où l’on rappelle que le G7 de Deauville (Calvados), organisé par Nicolas Sarkozy en 2011, avait coûté 35 millions d’euros (31,3 pour le seul sommet), et celui d’Evian (Haute-Savoie) en 2003, sous la présidence de Jacques Chirac, quelque 25 millions d’euros (21 pour le sommet). « Le président a souhaité que le sommet de Biarritz soit utile et efficace, cela passe aussi par une efficacité économique et une attention particulière a été portée à cette question », vante un conseiller.

Un « accord gagnant-gagnant »

Pour atteindre ce chiffre spectaculaire, l’exécutif s’est néanmoins livré à quelques astuces. Pour abaisser la facture finale, plusieurs ministères ont été ainsi invités à mettre la main à la poche, afin d’organiser et de financer les réunions préparatoires entre ministres du G7 et faire avancer l’agenda politique de la présidence française de l’événement. Montant de la ristourne pour le budget officiel : 8,7 millions d’euros.

De même, de nombreuses entreprises privées ont été invitées à fournir gratuitement certains services. Suez a mis en place un système de tri des déchets sur tous les sites de l’événement, Orange s’est occupé des équipements de télécommunications, Engie a installé un champ solaire pour alimenter les bus électriques assurant la desserte du centre de presse du sommet, Edenred a fourni une carte de restauration aux participants… Même des PME ont été sollicitées, comme le basque Sokoa, qui a prêté les meubles installés dans les salons où se sont retrouvés les dirigeants, parmi lesquels l’Américain Donald Trump, le Canadien Justin Trudeau, l’Allemande Angela Merkel ou le Britannique Boris Johnson.

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