L’Orchestre national de Lille, diplomate culturel en temps de Brexit

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Alexandre Bloch et l’ONL (ici, en 2016 lors de son tout premier concert à la tête de l’ONL) a lui-même vécu à Londres et à Manchester plusieurs années.
Alexandre Bloch et l’ONL (ici, en 2016 lors de son tout premier concert à la tête de l’ONL) a lui-même vécu à Londres et à Manchester plusieurs années. PHILIPPE HUGUEN/AFP

Des chefs-d’œuvre universels de Maurice Ravel, Claude Debussy et Ludwig van Beethoven : voilà ce que les musiciens de l’Orchestre national de Lille (ONL) ont emmené dans leurs valises pour leur tournée en Grande-Bretagne ­spéciale Brexit. Seul orchestre français à proposer une tournée chez nos voisins anglais en cette période historique, la centaine d’artistes professionnels de l’ONL a voulu renforcer les relations franco-britanniques à l’heure du divorce avec le reste de l’Europe.

« Quoi qu’il arrive, les artistes ne s’arrêtent pas de bouger et l’Angleterre reste à une heure dix de Lille en Eurostar », rappelle le remuant directeur musical et chef d’orchestre de la formation, Alexandre Bloch. Il y a deux ans, ce dernier a décidé avec le directeur général de l’ONL, François Bou, de jouer les diplomates culturels en programmant cinq dates de concerts de l’autre côté de la Manche, de Birmingham à Leeds en passant par Londres. Le hasard a voulu que leur périple se déroule en plein Brexit. Ce jour-là, sur la scène du Symphony Hall de Birmingham, le jeune chef, du haut de ses 34 ans et de son 1,80 mètre est intenable et bondit tel un zébulon. « L’Angleterre, c’est ma deuxième maison », affirme-t-il.

« Il est important de continuer à échanger et de partager l’émotion de la musique avec le public anglais en cette semaine particulière. » Alexandre Bloch

Avant de devenir directeur musical de l’ONL en septembre 2016 et chef invité principal de l’orchestre symphonique de Düsseldorf depuis 2015, ce violoncelliste a remporté le concours international de direction Donatella Flick, à Londres, en 2012, et a été chef d’orchestre assistant au London Symphony Orchestra jusqu’en 2014. « J’ai vécu à Londres et à Manchester et je suis encore régulièrement invité, dit-il. Comme avec les gens que l’on aime, il est important de continuer à échanger et de partager l’émotion de la musique avec le public anglais en cette semaine particulière. »

En profonde métamorphose depuis trois ans, la grande famille de l’ONL a aussi partagé pendant cette tournée les coups de cœur british de son chef : l’acoustique de la salle Sage Gateshead à Newcastle, le footing matinal à Sheffield ou le calzone pâte à tartiner et mascarpone accompagné d’une glace à la vanille servie avec un filet de sirop d’érable… La ­cuisine du restaurant Gusto à Newcastle est restée ouverte spécialement pour accueillir une soixantaine de musiciens décidés à goûter le péché mignon d’Alexandre Bloch.

Un nouveau souffle

Après le départ de son chef fondateur, Jean-Claude Casadesus, 84 ans dont quarante à la tête de l’orchestre, l’ONL a vu plus d’un quart de ses musiciens renouvelé. Fondé en 1976, l’ONL a profité des travaux de rénovation de la salle du Nouveau Siècle, au cœur de Lille, puis de l’arrivée d’Alexandre Bloch pour rajeunir ses rangs mais aussi son public, un des plus jeunes de France.

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