Premières violences à Jérusalem après l’annonce du « plan de paix » de Donald Trump

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Après une attaque, à Jérusalem, le 6 février 2020.
Après une attaque, à Jérusalem, le 6 février 2020. AHMAD GHARABLI / AFP

Premiers coups de semonce. Dix jours après son dévoilement, le plan de Washington pour une « paix » israélo-palestinienne a suscité des violences, mercredi 5 et jeudi 6 février, à Jérusalem et dans les territoires palestiniens. Deux attaques isolées au potentiel dévastateur dans la Ville sainte n’ont pas fait de victimes, et deux opérations de l’armée dans les territoires occupés ont dégénéré, faisant trois morts à Hébron et à Jénine, dont un policier palestinien.

Jeudi, peu avant 2 heures du matin, un homme a précipité sa voiture sur un groupe d’une dizaine de soldats près de l’ancienne gare de Jérusalem, dans le sud de la ville, en blessant plusieurs, dont un gravement. C’est la première fois depuis des mois qu’une telle attaque a lieu à Jérusalem. La police n’avait décelé aucun signe précurseur. Elle y voyait jeudi une attaque d’opportunité, menée par un individu isolé.

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L’homme a été capturé jeudi à la sortie de la ville. Sur les lieux, le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, a placé la responsabilité finale sur le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas : « Ceci ne vous apportera rien, ni les coups de couteau, ni les [attaques] à la voiture-bélier, ni l’incitation à la violence. »

Malgré ses menaces, l’Autorité palestinienne a pourtant choisi de ne pas rompre sa coopération sécuritaire avec les forces israéliennes, tant que l’Etat hébreu ne traduit pas en actes la « vision » de Trump. Les manifestations restent sporadiques et de faible intensité dans les territoires, mais chaque épisode violent met à cran les forces de sécurité des deux parties. « C’est “l’accord du siècle” [américain] qui a créé cette atmosphère d’escalade et ces tensions », a ainsi déploré, jeudi, le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina.

Il en va de même pour une seconde attaque, menée jeudi par un homme qui a tiré sur un policier près de la porte des Lions, à l’entrée de la Vieille Ville, le blessant légèrement à la main avant d’être abattu. Venu d’Haïfa, dans le nord d’Israël, l’assaillant se serait converti à l’islam et était connu de la police pour d’autres faits. Enfin, dans un troisième incident, un homme a tiré sur des soldats israéliens à Qalqiliya, jeudi dans le nord des territoires, en blessant un légèrement avant de prendre la fuite.

Mouvement de rejet

Les forces armées israéliennes ont-elles pris la mesure du mouvement de rejet que provoquent les menaces d’annexion des colonies, dans les territoires de Cisjordanie conquis et occupés par Israël après la guerre de 1967, qu’a répétées jeudi soir M. Nétanyahou ? A Jénine, l’armée avait choisi, jeudi avant l’aube, de procéder à la démolition de la maison d’un militant palestinien, condamné en 2018 pour avoir tué un colon. Une telle mesure de représailles est habituelle – cette maison avait déjà été démolie en avril 2018, puis reconstruite. Mais dans ce contexte inflammable, elle a suscité une émeute.

L’armée a dit avoir été visée par des jets de cocktails Molotov et par un sniper. Elle a répliqué, tuant un élève de l’académie militaire Istiqlal, qui entraîne les policiers de l’Autorité palestinienne. Selon le gouverneur de Jénine, le jeune homme, âgé de 19 ans, avait jeté des pierres sur les soldats.

Un policier palestinien a par ailleurs été tué par un tir de l’armée israélienne, en marge de ces heurts. Il se tenait dans l’encadrement de la porte d’un commissariat. L’armée a jugé, dans une enquête préliminaire, qu’il ne posait pas une menace pour les soldats opérant dans la ville. Sa mort représente un test pour la hiérarchie et la cohésion des forces de sécurité palestiniennes, dont la coopération sécuritaire a pour principale utilité de contenir les mouvements de foule autour des forces israéliennes. « Nous ne cherchons pas à escalader la situation, et nous comprenons la complexité et la sensibilité de la situation », a rappelé jeudi un porte-parole de l’armée, à Tel Aviv.

Enfin à Gaza, l’aviation israélienne a frappé jeudi des positions du Hamas, au pouvoir dans l’enclave, après qu’une dizaine de roquettes ont visé le sud d’Israël au fil de la semaine. Le Hamas parait laisser s’accumuler les incidents, tout en affirmant sa volonté de ne pas rompre la trêve non officielle négociée indirectement avec Israël depuis plus d’un an.

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