les usines chinoises à l’arrêt, l’industrie européenne s’inquiète

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Des magasins fermés en raison de l’épidémie due au coronavirus à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, le 7 février.
Des magasins fermés en raison de l’épidémie due au coronavirus à Wuhan, dans la province du Hubei, en Chine, le 7 février. Stringer . / REUTERS

Apple, Fiat Chrysler, Adidas… Le ban et l’arrière-ban de l’économie mondiale sont aujourd’hui touchés par la paralysie de la Chine, où l’épidémie due au coronavirus a déjà fait 638 morts et contaminé plus de 31 000 personnes depuis fin décembre 2019.

Après le choc de la demande, voici donc venu le choc de l’offre. Les entreprises européennes qui doivent faire face à une chute de la consommation en Chine pourraient voir leur production sérieusement perturbée par des problèmes d’approvisionnement. « Avec l’hyperspécialisation des chaînes de valeur, il devient de plus en plus difficile de remplacer un fournisseur par un autre », explique Ludovic Subran, chef économiste du groupe d’assureur allemand Allianz.

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Au fil des ans, la Chine est devenue l’un des centres névralgiques de l’économie internationale pour en devenir l’atelier du monde. « La part de l’Europe dans les chaînes de valeur mondiales s’est amenuisée au profit de la Chine, ajoute Alicia Garcia-Herrero, chef économiste pour la région Asie-Pacifique chez Natixis. Le pays concurrence même l’Allemagne dans la vente de produits intermédiaires en Europe. »

L’arrêt de la production dans certains sites et l’apparition de goulots d’étranglement pour le transport de marchandises à l’entrée et à la sortie du pays, en cas de réduction d’activité portuaire risque de pénaliser les industriels. Selon le cabinet Euler Hermès, les pays les plus touchés en Europe seront les Pays-Bas et la Hongrie dans les secteurs de l’automobile, de l’électronique ou encore du textile.

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C’est un nouveau coup dur pour le Vieux Continent, déjà pénalisé par l’accord commercial signé entre Pékin et Washington en janvier. La Chine s’est engagée à acheter lors de ces deux prochaines années pour 200 milliards de dollars (182,4 milliards d’euros) de produits américains supplémentaires, notamment agricoles et manufacturiers, au risque de diminuer ses importations en provenance d’Europe.

  • La France risque-t-elle de manquer de médicaments ?

La Chine n’est pas seulement l’usine du monde, elle est aussi sa pharmacie. Si l’Europe fabrique encore une bonne partie des médicaments qu’elle consomme, elle importe la grande majorité de ses ingrédients d’Asie. La dernière usine de paracétamol européenne, qui se situait dans l’Isère, a fermé en 2008, et la Chine représente désormais 60 % de la production mondiale. Le constat est identique pour la majorité des molécules courantes : le monde dépend ainsi des usines chinoises pour 90 % de sa pénicilline, un antibiotique courant, et 50 % de son ibuprofène, un antalgique commercialisé sous différentes marques comme Advil ou du Nurofen.

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