Pedro Sanchez prévoit un dialogue « long et complexe » avec les indépendantistes catalans

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Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et le président de la région de Catalogne, Quim Torra, lors de leur rencontre à Barcelone, le 6 février.
Le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, et le président de la région de Catalogne, Quim Torra, lors de leur rencontre à Barcelone, le 6 février. Emilio Morenatti / AP

Cela faisait plus de douze ans qu’un président du gouvernement espagnol n’avait pas été reçu au palais de la Généralité, à Barcelone. Jeudi 6 février, le socialiste Pedro Sanchez a finalement fermé cette longue parenthèse et fait le déplacement au siège du gouvernement de Catalogne afin, selon le premier ministre, de « commencer une nouvelle étape de dialogue » avec la région rebelle.

Tapis rouge et gardes d’honneur, le président de l’exécutif régional, l’indépendantiste radical Quim Torra, l’a accueilli avec une solennité calculée. Entouré des drapeaux espagnol et catalan, installé dans la médiévale salle des députés, il lui a offert deux essais aux titres suggestifs : L’Invention des droits de l’homme, de l’historienne américaine Lynn Hunt (Markus Haller, 2013) et Llibertat i sentit, du poète Lluis Sola (Edicions de 1984, 2017).

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M. Sanchez, qui gouverne en minorité et dépend des indépendantistes catalans au Parlement espagnol, a laissé son hôte mettre en scène le caractère « bilatéral » d’une rencontre « d’égal à égal », une revendication de longue date du mouvement indépendantiste. Et en a profité pour envoyer un message aux Catalans : « Le bilan de la dernière décennie est lamentable : tout le monde y a perdu », a-t-il souligné.

« Agenda pour les retrouvailles »

Le chef du gouvernement espagnol n’est pas non plus venu les mains vides. Dans un document intitulé « Agenda pour les retrouvailles », il a cherché à répondre aux revendications portées durant ces dix dernières années par les nationalistes catalans, en matière d’infrastructures, d’investissements, de collecte des impôts, de politique extérieure, de transfert de compétences. Il s’est dit prêt à les aborder durant les négociations, qui doivent commencer dans le courant du mois de février.

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Rien ne permet de croire qu’elles aboutiront. Déjà, M. Torra a demandé de ne pas confondre les questions matérielles posées par M. Sanchez avec « la résolution du conflit politique » qui, selon lui, doit être abordée à part. Le dirigeant catalan a de nouveau exigé la tenue d’un référendum d’autodétermination, seule solution envisagée par les indépendantistes, et regretté de n’avoir reçu du gouvernement espagnol « aucune proposition concrète ».

Il a aussi demandé l’amnistie des neuf leaders indépendantistes condamnés pour « sédition » pour la tentative de sécession d’octobre 2017. Deux d’entre eux, les présidents des associations indépendantistes Omnium cultural et ANC, Jordi Cuixart et Jordi Sanchez, ont obtenu, jeudi 6 février, un régime de semi-liberté qui leur permettra de ne passer que les nuits en cellule.

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