Aux Etats-Unis, l’idée d’un revenu de base universel refait surface

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Vie des idées. La probabilité qu’Andrew Yang devienne le prochain président des Etats-Unis est faible. Avec à peine 1% des voix il est arrivé avant-dernier dans les primaires démocrates de l’Iowa. Ce chef d’entreprise de 45 ans s’est toutefois fait remarquer en défendant l’idée d’un revenu de base universel. Chaque Américain, riche ou pauvre, toucherait un « dividende de liberté » de 1 000 dollars par mois. Ce dispositif constituerait « un soutien perpétuel à la croissance de l’emploi et de l’économie », explique-t-il.

En Europe, le débat agite les esprits depuis plusieurs années. Sans grand succès. En 2016, les Suisses ont rejeté l’instauration d’un « revenu de base inconditionnel ». En 2017, Benoît Hamon, qui en avait fait un point central de son programme pour l’élection présidentielle française, a eu du mal à convaincre. Enfin, en 2018, la Finlande a testé l’idée auprès de 2 000 chômeurs avant d’arrêter les frais un an plus tard.

Richard Nixon avait lancé l’idée d’un revenu annuel garanti pour les familles avec enfant. Mais la proposition n’a pas trouvé de majorité au Sénat

Aux Etats-Unis, le débat a émergé dès les années 1960, non pas à gauche, mais au sein de l’école monétariste, chantre du libéralisme économique. En 1962, Milton Friedman, devenu entre-temps prix Nobel d’économie, plaide pour l’instauration d’un « impôt négatif sur le revenu », sorte d’allocation gouvernementale pour lutter contre la pauvreté. Quelques années plus tard, Richard Nixon, dont Friedman a été l’un des conseillers, lance l’idée d’un revenu annuel garanti pour les familles avec enfant. Mais la proposition ne trouvera pas de majorité au Sénat.

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En 1967, l’idée d’un revenu universel fait de nouveau surface à l’autre extrémité du spectre politique avec Martin Luther King, qui y voyait le meilleur moyen de lutter contre la pauvreté. Dans les années 1980, le concept tombe en désuétude avec l’arrivée au pouvoir de Ronald Reagan. Ce dernier considérait qu’un tel dispositif encouragerait une culture de dépendance malsaine, incompatible avec la valeur travail.

Défendu par Mark Zuckerberg

Mais, récemment, le débat a repris de la vigueur. Lors d’une remise des diplômes à Harvard en 2017, Mark Zuckerberg s’est fait l’avocat du concept, comme soutien efficace à l’entreprenariat et à l’innovation. « Nous devons explorer des idées comme le revenu universel de base pour s’assurer que chacun dispose d’un coussin [financier] pour tenter de nouvelles idées », avait déclaré le fondateur de Facebook.

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