Hongkong impose une quarantaine à tous les arrivants de Chine

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A Hongkong, dans un rayon proposant généralement du papier toilette et de l’essuie-tout, le 6 février. Des rumeurs évoquant une pénurie liée à l’épidémie ont provoqué la panique, incitant les Hongkongais à se précipiter sur ces articles.
A Hongkong, dans un rayon proposant généralement du papier toilette et de l’essuie-tout, le 6 février. Des rumeurs évoquant une pénurie liée à l’épidémie ont provoqué la panique, incitant les Hongkongais à se précipiter sur ces articles. PHILIP FONG / AFP

Alors que plusieurs nouveaux cas d’infections contractées localement sont apparus à Hongkong (sur un total de 21 cas confirmés pour le moment, 8 n’ont pas voyagé en Chine), la chef de l’exécutif de la région administrative spéciale, Carrie Lam, a annoncé mercredi 5 février qu’à partir de samedi toutes les personnes arrivant de Chine devraient subir une quarantaine, dont les modalités n’ont toutefois pas été précisées. Cette mesure, qui était réclamée depuis plusieurs semaines par la plupart des partis politiques, y compris l’Alliance démocratique pour l’amélioration et le progrès de Hongkong (DAB, le grand parti pro-Pékin), va toucher à 90 % des citoyens hongkongais, qui travaillent sur place mais vivent en Chine. « La quarantaine ne sera efficace qu’en fonction des modalités et des contrôles de sa mise en œuvre », a prévenu Yeun Kwok-yung, professeur de microbiologie.

Les autorités, qui ont déjà du mal à trouver des lieux pour isoler les malades contaminés, ne semblent pas en mesure de pouvoir assurer la mise en quarantaine de milliers de visiteurs. En outre, cette mesure arrive tard, alors que les nouveaux cas de malades sont désormais des personnes qui n’ont pas voyagé en Chine, ce qui semble indiquer que Hongkong est en train de devenir un foyer d’infection autonome.

Critiques contre Carrie Lam

« De fait, les frontières sont à présent fermées », a déclaré l’un des membres du Conseil exécutif, la plus haute instance de gouvernement local, Lam Ching-choi, lui-même pédiatre, estimant que les grévistes des hôpitaux publics avaient désormais obtenu ce qu’ils réclamaient. Pourtant, le mouvement de grève des personnels des hôpitaux publics, débuté lundi, et qui mobilise des milliers de salariés de la santé publique, y compris des centaines de médecins, s’est poursuivi jeudi. Les employés réclament toujours une fermeture « totale » des frontières, mais aussi la mise à disposition de plus d’équipements de protection.

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« Si même les personnels sont en danger [par le manque de protection], comment peuvent-ils s’occuper de sauver la vie des patients ? », a lancé Ivan Lam, l’un des porte-parole de l’Alliance des employés des hôpitaux. Divers syndicats d’autres secteurs ont indiqué qu’ils envisageaient de rejoindre l’Alliance, et d’élargir le mouvement, après que Carrie Lam a décliné une rencontre avec eux.

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Carrie Lam a par ailleurs été fortement critiquée pour sa maladroite valse-hésitation sur la question du port du masque. Mardi, elle avait publiquement « interdit » à ses collègues de la fonction publique de porter un masque à moins « d’être malade, de travailler en première ligne ou de se rendre dans des endroits bondés ». Elle avait encouragé les médias à faire de même afin de ne pas épuiser des stocks limités. « Le but, c’est de réserver les masques aux personnels médicaux », avait-elle ajouté. Quelques jours auparavant, et le matin même, elle était pourtant apparue en public portant elle-même un masque. « Ses commentaires ne vont faire qu’amplifier l’angoisse du public sur le manque de masques », a commenté le député (DAB) Holden Chow. Mercredi soir, elle a dû s’excuser pour ses « commentaires qui avaient créé la confusion ».

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