A peine élu avec les voix de l’extrême droite, le dirigeant de la région allemande de Thuringe démissionne

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Thomas Kemmerich, élu mercredi à la tête du Land allemand Thuringe avec les voix de l’extrême droite, a annoncé jeudi 6 février sa démission.
Thomas Kemmerich, élu mercredi à la tête du Land allemand Thuringe avec les voix de l’extrême droite, a annoncé jeudi 6 février sa démission. Martin Schutt / AP

En Allemagne, Thomas Kemmerich tente d’éteindre l’incendie politique allumé par son élection à la tête du Land de Thuringe, mercredi, grâce aux voix de l’extrême droite. Le dirigeant libéral a annoncé jeudi 6 février qu’il démissionnait et qu’il demandait la dissolution du Parlement régional.

« La démission est inévitable (…) Nous voulons de nouvelles élections afin de retirer le stigmate du soutien de l’AfD », le parti d’extrême droite Alternative für Deutschland, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse :

« Les démocrates ont besoin de majorités démocratiques qui ne peuvent évidemment pas être obtenues dans ce Parlement. »

L’élection de M. Kemmerich a suscité un séisme en Allemagne : il s’agit de la première fois depuis l’après-guerre que des formations de droite, de centre droit et d’extrême droite joignent leur voix autour d’un candidat.

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Un « acte impardonnable » pour Merkel

Manifestation à Erfurt, exigeant la démission du dirigeant du Land.
Manifestation à Erfurt, exigeant la démission du dirigeant du Land. JENS SCHLUETER / AFP

« Un travail conjoint avec l’AfD n’a pas existé, n’existe pas et n’existera pas », a précisé M.Kemmerich jeudi, expliquant avoir effectué ce choix « sans pression ». Il a cependant changé d’avis après s’être entretenu avec Christian Lindner, le dirigeant national de son parti, le Parti libéral-démocrate (FDP). La veille, il avait catégoriquement refusé de démissionner malgré les nombreux appels en ce sens.

Mais la démission de l’élu libéral, vingt-quatre heures seulement après sa désignation, paraissait la seule issue envisageable tant son élection a indigné et ébranlé tout le paysage politique allemand.

D’habitude réservée, la chancelière Angela Merkel a qualifié d’« acte impardonnable » cette alliance électorale, depuis Pretoria, en Afrique du Sud, où elle est en déplacement. Elle avait clairement indiqué que cette élection devait « être annulée », ouvrant alors la voie à de nouvelles élections dans cette région où l’extrême droite était arrivée en seconde position, derrière la gauche radicale, à l’automne dernier.

Jusqu’ici, et contrairement à un pays comme l’Autriche, la droite modérée a toujours exclu toute alliance ou coopération avec l’AfD, qui de surcroît a fait de la chancelière allemande et de sa politique migratoire sa principale cible.

Cet épisode en Thuringe a ranimé en Allemagne le souvenir des années 1930, lorsque le parti d’Adolf Hitler avait réussi, y compris via des alliances avec la droite traditionnelle, à peu à peu parvenir au pouvoir.

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