L’accord entre la droite et l’extrême droite en Thuringe pourrait affaiblir la grande coalition de Merkel

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Des manifestants devant le Parlement de Thuringe, le 5 février, avec une bannière représentant le politicien d’extrême droite Björn Höcke, homme fort de l’AfD dans la région, et disant « Plus jamais » après l’alliance entre la CDU et l’extrême droite.
Des manifestants devant le Parlement de Thuringe, le 5 février, avec une bannière représentant le politicien d’extrême droite Björn Höcke, homme fort de l’AfD dans la région, et disant « Plus jamais » après l’alliance entre la CDU et l’extrême droite. JENS SCHLUETER / AFP

Une digue a été rompue en Allemagne. Pour la première fois depuis la naissance de la République fédérale, en 1949, le chef d’un exécutif régional a été élu, mercredi 5 février, grâce au soutien de la droite conservatrice et de l’extrême droite. Plutôt que de permettre la formation d’une coalition de gauche en Thuringe, l’Union chrétienne-démocrate (CDU) d’Angela Merkel a pris le risque de mêler ses voix à celles de la formation d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) pour porter à la tête du Land de Thuringe un membre du Parti libéral-démocrate (FDP). Un choix qui pourrait fragiliser la « grande coalition » de la chancelière allemande, comme en témoignent les réactions indignées des sociaux-démocrates (SPD), choqués de voir la CDU, leur alliée au niveau fédéral, s’aligner sur l’AfD à l’échelle régionale.

L’accession de Thomas Kemmerich (FDP) au poste de ministre-président de Thuringe a pris tout le monde de court. Aux élections du 27 septembre 2019, son parti avait en effet tout juste dépassé les 5 %, le seuil minimal pour être représenté au Parlement régional. Un score bien inférieur à celui du parti de gauche Die Linke, dirigé par le ministre-président sortant, Bodo Ramelow, arrivé en tête du scrutin avec 31 % des voix.

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Elu en 2014 ministre-président de Thuringe à la tête d’une alliance rassemblant Die Linke, les sociaux-démocrates et les Verts, M. Ramelow savait que sa réélection serait difficile, mercredi, dans la mesure où les trois partis de son gouvernement sortant n’ont pas obtenu la majorité aux élections de l’automne 2019. Il espérait cependant que la CDU lui permettrait d’être reconduit à la tête de l’exécutif régional, quitte à ce qu’il ne soit réélu qu’à la présidence d’un gouvernement minoritaire (Die Linke-SPD-Verts), avec une marge de manœuvre limitée.

Doublement embarrassant

Il n’en a finalement rien été. Mercredi 5 février, la CDU a fait barrage à la réélection de M. Ramelow. Après avoir échoué aux deux premiers tours du scrutin, où la majorité absolue lui était nécessaire, le ministre-président sortant de Thuringe devait obtenir la majorité relative, au troisième tour, pour être réélu. Ce ne fut pas le cas. Seuls 44 élus régionaux ont voté pour lui, alors que 45 d’entre eux ont donné leur voix au candidat du FDP. Soit la quasi-totalité des députés régionaux de la CDU, auxquels se sont ajoutés ceux de l’AfD, qui ont préféré voter pour le leader régional du FDP plutôt que pour leur propre candidat.

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