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Le président Hassan Rohani veut resserrer les liens bilatéraux avec l’Irak, malgré les pressions américaines que subit son voisin et allié.
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Le président iranien, Hassan Rohani, s’est attaché à démontrer, en trois jours d’une visite officielle en Irak achevée mercredi 13 mars, l’influence inégalée que Téhéran maintient sur son voisin et allié, malgré les pressions exercées par Washington. Le contraste était flagrant entre la pompe qui a entouré sa visite et le premier voyage effectué par le président américain, Donald Trump, en décembre 2018. L’avion de M. Trump avait atterri tous feux éteints sur une base militaire américaine. Il n’avait pas rencontré un seul officiel irakien, et avait suscité de vives critiques, à Téhéran comme à Bagdad, en souhaitant étendre le mandat des forces armées américaines en Irak pour qu’elles « gardent un œil » sur l’Iran.
Depuis lors, Bagdad navigue à travers la stratégie de « pression maximale » contre l’Iran déployée par Washington. Des dérogations aux sanctions américaines sur les importations d’électricité et de gaz iraniens en Irak, accordées fin 2018, expirent fin mars. Bagdad s’est gardé de présenter avant la visite de M. Rohani un plan de développement à long terme de ses capacités domestiques, censées remplacer ces importations avec l’aide d’entreprises allemande ou américaine.
« Il n’y a pas d’alternative : les importations de gaz iranien seront encore nécessaires durant des années, peut-être un peu moins longtemps pour l’électricité », estime Ahmed Tabaqchali, expert et responsable en Irak du fonds d’investissement Asian Frontier Capital. Pour l’heure, « l’Iran ne souffre d’aucune concurrence », a tranché le ministre iranien de l’énergie Reza Ardakanian, rappelant que Bagdad venait de signer un accord maintenant ses importations d’énergie pour l’année.
Les sanctions ont cependant pour effet de faire des paiements de Bagdad un casse-tête : l’Irak a versé cette semaine à peine 10 % des quelque 1,8 milliard d’euros de dette accumulée pour cet approvisionnement auprès de Téhéran, en dinars irakiens. Pour Washington, il s’agit aussi d’empêcher Téhéran, dont la monnaie a chuté drastiquement en 2018 face au dollar, de se fournir en Irak en devises étrangères. « Les contrats pour le gaz et l’électricité sont libellés en euros et en dollars. La Banque centrale irakienne affirme qu’elle ne peut pas nous les verser, à cause des sanctions. Cela a empêché d’augmenter cette année les livraisons à Bagdad », déplore Hamid Hoseiny, numéro deux de la chambre de commerce irano-irakienne, à Téhéran.
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