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En place depuis à peine trois mois, le gouvernement libéral minoritaire de Ludovic Orban a été renversé mercredi 5 février par le Parlement roumain. « Le gouvernement Orban a été démis, c’est un grand pas pour la démocratie », a annoncé Marcel Ciolacu, président de la Chambre des députés et chef de file des sociaux-démocrates (PSD, opposition) à l’origine d’une motion de censure votée par 261 élus, sur un total de 465.
« Nous avons perdu une bataille mais, pour la Roumanie, nous gagnerons la prochaine manche », a répliqué M. Orban, 56 ans, issu du Parti national libéral (PNL, centre droit), selon qui « le gouvernement est tombé debout ». Le président Klaus Iohannis, lui aussi issu du PNL, est maintenant appelé à désigner un nouveau premier ministre. Le PNL a aussitôt annoncé qu’il allait mener des consultations jeudi avec le chef de l’Etat pour décider de sa stratégie.
Une réforme électorale contestée
Nommé premier ministre en novembre, après le renversement du gouvernement social-démocrate de Viorica Dancila par une motion de censure, M. Orban espère être nommé de nouveau à la tête du gouvernement par M. Iohannis. « Je suis confiant : le président désignera un premier ministre répondant aux attentes des Roumains », a-t-il déclaré. Mais la démission de son gouvernement pourrait également ouvrir la voie à des élections anticipées.
Un projet d’amendement est à l’origine de cette nouvelle crise politique dans ce pays membre de l’Union européenne. A six mois des élections municipales, les libéraux voulaient réformer la loi électorale pour rétablir un système de vote à deux tours. Selon les analystes, le PSD aurait pu perdre lors de ce scrutin la moitié des quelque 1 700 maires dont il dispose actuellement, car des candidats de centre droit auraient pu s’allier contre lui entre les deux tours.
En perte de vitesse, le PSD paie le prix d’une refonte controversée de la justice lancée en 2017, qui a suscité des manifestations d’une ampleur sans précédent en Roumanie. Selon un sondage publié lundi, les sociaux-démocrates ont chuté à 20 % des intentions de vote, contre 45 % aux législatives de 2016. Les libéraux ont en revanche le vent en poupe : dopés par la réélection de M. Iohannis en novembre, ils sont crédités de 47 %. Les intentions de vote dont ils disposent ont doublé en quatre ans.
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