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C’est, officiellement du moins, une tentative de relance du processus d’élargissement de l’Union. Le projet présenté, mercredi 5 février, par la Commission de Bruxelles est, en fait, d’abord une remise en cause assez fondamentale de la politique suivie depuis des années par le collège bruxellois. Oliver Varhelyi, commissaire hongrois en charge de l’élargissement et du voisinage, n’a en tout cas pas traîné suite à la décision d’Emmanuel Macron de bloquer, en octobre 2019, l’ouverture de négociations en vue de l’adhésion de deux pays des Balkans occidentaux, la Macédoine du Nord et l’Albanie. Une « honte » avait déploré le prédécesseur autrichien de M. Varhelyi, l’Autrichien Johannes Hahn.
Le nouveau commissaire a, lui, rapidement compris la nécessité d’élaborer un texte de compromis pour éviter l’enlisement définitif d’un processus lancé en 2000. Il propose donc aux Etats membres une réforme de la procédure de négociation, afin de la rendre « plus crédible, plus dynamique, plus prévisible, doté d’un pilotage politique plus déterminé ».
Parallèlement, il promet aux pays concernés que des négociations d’adhésion peuvent encore démarrer – avec la Macédoine du nord et l’Albanie, elles pourraient commencer avant le mois de mai – et que, s’ils mettent en place les réformes nécessaires, leurs entreprises et leurs citoyens pourront enregistrer rapidement des bénéfices tangibles, dont une augmentation des financements et des investissements européens.
La « réversibilité » chère à Paris
Afin d’apaiser les craintes des dirigeants des Balkans, tétanisés, l’an dernier, par l’intransigeance française, on leur promet aussi qu’un vaste plan d’investissement et d’intégration économique pourrait être examiné en mai, lors d’un sommet UE-Balkans occidentaux prévu à Zagreb. D’ici là, les Vingt-Sept devront avoir adopté les propositions faites par la Commission pour relancer le processus d’adhésion. A charge toutefois, pour les six pays concernés, de progresser en matière de défense de l’Etat de droit.
Ce sujet sera au cœur du premier des six « groupes thématiques », appelés à remplacer les « chapitres ». Droits fondamentaux, marché intérieur, compétitivité et croissance, environnement et connectivité, agriculture et cohésion, relations extérieures seront négociés globalement mais ce sont les progrès en matière d’Etat de droit qui dicteront le rythme, souligne le commissaire. « Plus les candidats progresseront dans leurs réformes, plus ils progresseront dans le processus d’adhésion », souligne le texte de la Commission.
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