En Algérie, le président gracie près de 3 500 condamnés non liés au Hirak

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Manifestation antigouvernementale à Alger, le 31 janvier 2020.
Manifestation antigouvernementale à Alger, le 31 janvier 2020. RYAD KRAMDI / AFP

Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, a signé un décret graciant près de 3 500 personnes condamnées, mardi 4 février. Cette mesure de clémence ne concerne cependant pas les détenus liés au Hirak, le mouvement de contestation populaire antirégime, dont la majorité sont en attente de jugement.

Le chef de l’Etat a décidé de « mesures de grâce au profit d’un premier groupe de 3 471 détenus ou non détenus, condamnés définitivement » et dont « il ne reste de leur peine que six mois ou moins à purger », a précisé la présidence dans un communiqué cité par l’agence officielle APS : « Ce premier groupe sera suivi par un deuxième qui englobera des détenus condamnés définitivement et dont il ne reste de leur peine que douze mois ou moins à purger. »

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Le décret ne concerne pas les personnes incarcérées pour des faits liés au Hirak, qui ébranle le pouvoir depuis bientôt un an. « Cette grâce ne va pas toucher les détenus du mouvement car la plupart n’ont pas encore été jugés », explique à l’AFP Kaci Tansaout, coordinateur du Comité national pour la libération des détenus (CNLD). « Il n’y aura pas de grâce pour les détenus du Hirak car leurs affaires sont toujours en cours », confirme Yamina Alilli, membre d’un collectif d’avocats qui les défend.

Le CNLD a recensé « 142 manifestants actuellement en détention provisoire et 1 300 autres qui font l’objet de poursuites judiciaires pour des faits liées à la campagne du scrutin présidentiel », précise M. Tansaout. Selon lui, plus de 200 opposants ont été remis en liberté, la plupart depuis le début de l’année.

Le décret présidentiel exclut les prisonniers condamnés pour corruption, trafic de drogue ou terrorisme, selon des médias locaux. Les autorités algériennes procèdent habituellement à des grâces de prisonniers à l’occasion des grandes fêtes nationales comme le 5 juillet (fête de l’Indépendance) ou le 1er novembre (fête de la Révolution).

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