Meurtre de Victor dans les Landes : Ce que l’on sait

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Le jeune homme est mort le 1er février après un rendez-vous avec un rival amoureux. Ce dernier, un adolescent de 16 ans, a été placé en garde à vue ainsi que l’ex-petite amie de Victor.

Ils se prennent dans les bras, essuient leurs larmes et se regardent en silence. Les connaissances et amis de Victor, 17 ans, ne parviennent toujours pas à croire que le lycéen ne reviendra pas arpenter les couloirs et salles de l’établissement de Borda, à Dax (Landes), à leurs côtés. « C’est trop tôt, c’est dur d’en parler », soufflent trois jeunes adolescentes, encore sous le choc de la nouvelle. « C’était un ami, c’est difficile », confie à demi-mot un élève de première STMG (sciences et technologies du management et de la gestion), la classe de Victor.

Ce mardi, le proviseur, Patrick Retali, s’est rendu auprès des lycéens de cette filière technologique pour leur rappeler la mise en place d’une cellule d’urgence médico-psychologique s’ils sentaient « le besoin d’être épaulés » dans cette épreuve. Un dispositif mis en place dès lundi, à l’annonce de la nouvelle tragique et brutale de la mort de Victor. « Les enquêteurs m’ont appelé directement avant-hier pour m’annoncer son décès. Je n’en ai pas su davantage, mais il était clair qu’il s’agissait d’un acte criminel », raconte le proviseur de ce lycée de 2100 élèves.

« Souriant, sociable, chambreur »

Les lycéens, eux, l’ont appris par le biais des réseaux sociaux ou en arrivant en cours après le week-end. Comme Amaya (le prénom a été changé), 15 ans. « Je suis arrivée et on m’a dit Victor est mort. J’ai pleuré », confie l’adolescente, le visage fatigué, marqué par l’émotion. Elle était, avant, au même collège que Victor, à Dax. Elle décrit un garçon qui « aimait rigoler, souriant, sociable ». La jeune fille dépeint aussi un côté « chambreur » qui pouvait parfois blesser si on le prenait trop au sérieux.

Deux jours seulement après la découverte du corps de Victor, l’incompréhension domine chez ces jeunes gens, dépassés par un tel drame. « Ce qui se serait passé, ce n’est pas humain ! On parle d’une histoire avec son ex-copine ». L’adolescente croit savoir que Victor et cette dernière, Mélanie (le prénom a été changé), se reparlaient et que le jeune homme voulait peut-être de nouveau tenter sa chance. Qu’en est-il vraiment ?

Le scénario d’un piège

À ce stade de l’enquête, ouverte pour assassinat, et menée par la gendarmerie de Dax, un scénario se dessine : celui d’un piège tendu à Victor samedi 1er février. Ce soir-là, vers 21 heures, il quitte le domicile de son père, un lotissement à Yzosse, à deux pas de la mairie. Il part à pied, emprunte un chemin connu des marcheurs et des cyclistes. Un chemin bordé de quelques maisons qui, en trente minutes, mène au centre-ville de Dax, près de l’hôpital. Là-bas, il pense retrouver son ex-petite amie.

« Il apparaissait que, pour un motif qui reste encore à déterminer avec précision, J et M se sont entendus pour donner rendez-vous à V le samedi 1er février, en soirée, à Yzosse, dans un lieu isolé, en lui faisant croire que seule M s’y présenterait. Il était en réalité convenu entre les gardés à vue que J, petit ami de M, se rendrait seul à cette rencontre » stipule le communiqué du procureur de la république de Dax, Rodolphe Jarry.

Que se passe-t-il entre Victor, 17 ans et Jérémy (le prénom a été changé), 16 ans ? Selon l’ancienne petite amie de Victor, « ce rendez-vous devait permettre à J de donner une bonne correction » à Victor. Devant les gendarmes, Jérémy confirme qu’il voulait « obtenir des explications ». Une dispute éclate alors entre les deux garçons. Puis une violente bagarre « à l’issue de laquelle J finissait par serrer le cou de la victime avant de lui frapper la tête au sol à plusieurs reprises », explique le parquet de Dax.

Ensuite, l’adolescent aurait enterré le corps dans un champ, à quelques mètres de là. C’est sur les indications du suspect que les gendarmes ont retrouvé le corps de Victor tard dans la nuit dimanche. Ils enquêtaient alors dans le cadre d’une disparition inquiétante suite au signalement effectué dans la journée par le père de la victime.

Un crime prémédité ?

Mardi en fin de matinée, au beau milieu des champs, les militaires semblaient chercher d’autres effets personnels ou indices pouvant faire avancer leur enquête. Les habitants des maisons voisines, eux, assurent « ne rien avoir entendu » la nuit du drame.

Trois jours après la découverte du corps de Victor, plusieurs éléments interrogent sur la préméditation du crime : le suspect s’était en effet muni d’une paire de gants et d’un bâton pour se rendre au rendez-vous. Quant à sa Mélanie, elle déclare que « son petit ami lui avait confié, à plusieurs reprises, sa volonté de tuer » Victor.

Les deux suspects, placés en garde à vue, ont été présentés ce mardi soir devant un juge. J a été mis en examen pour « assassinat et évasion au cours d’une garde à vue », M pour « complicité d’assassinat ». Ils étaient scolarisés dans un établissement catholique et privé d’Orthez depuis la rentrée de septembre. « Ils étaient toujours ensemble, inséparables », assure un camarade de classe. 



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