Devant le Congrès, Trump prononce un discours sur l’état de l’Union aux airs de meeting électoral

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Discours sur l’état de l’Union de Donald Trump devant le Congrès américain, à Washington, le 4 février.
Discours sur l’état de l’Union de Donald Trump devant le Congrès américain, à Washington, le 4 février. LEAH MILLIS / REUTERS

Il y eut bien sûr les traditionnels hommages consensuels à des héros de guerre ou du quotidien. L’un des premiers pilotes de guerre afro-américain, centenaire. Un soldat mort au combat, ou cette mère de famille serrant dans ses bras sa petite fille, grande prématurée.

De même, tous les élus, démocrates comme républicains, se sont levés pour applaudir l’évocation de la loi votée en 2018 contre l’incarcération de masse, la lutte contre l’épidémie des addictions aux opiacés, le congé parental pour les fonctionnaires fédéraux, comme encore pour saluer un invité de Donald Trump : Juan Guaido, président autoproclamé du Venezuela, en tournée aux Etats-Unis.

Le goût de la mise en scène appuyée du président a atteint des sommets inspirés par la téléréalité avec l’attribution d’une bourse à une écolière méritante présente dans les tribunes, ou encore avec la réunification en direct d’une famille privée depuis des mois de la présence d’un père déployé en Aghanistan.

Mais le ton comme le contenu du discours sur l’état de l’Union, prononcé mardi 4 février, a rappelé surtout que cette année électorale serait aussi l’occasion d’une bataille sans merci.

« Quatre ans de plus ! »

Lors de ses deux premières interventions, en 2018 et en 2019, Donald Trump s’était glissé dans les habits d’un président conventionnel. Il s’en est débarrassé cette fois-ci, endossant à la place ceux du tribun adulé dans les meetings, adoptant les termes qu’applaudit sa base et qui hérissent son opposition.

En invitant les élus de la Chambre des représentants et du Sénat au silence, Nancy Pelosi, la speaker (présidente) démocrate de la chambre basse, s’est affranchie du protocole en s’abstenant de prononcer la formule traditionnelle : « J’ai le grand privilège et le distinct honneur de vous présenter le président des Etats-Unis », se contenant d’annoncer « le président des Etats-Unis ».

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Celle qui avait lancé, en septembre 2019, la procédure de mise en accusation du président, qui devait trouver son épilogue le lendemain avec son acquittement par les républicains du Sénat, a tendu la main lorsque Donald Trump lui a remis un exemplaire de son discours. Mais le président des Etats-Unis, pressé de se tourner vers son pupitre, ne l’a pas saisie.

Et lorsque Donald Trump est parvenu au terme de son allocution, la speaker a rassemblé les feuilles qu’il lui avait remises pour les déchirer ostensiblement en signe de désaccord. Interrogée plus tard, elle a estimé que « c’était la chose la plus courtoise à faire, par rapport aux alternatives ».

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