le bilan monte à 425 morts, la Chine admet des « insuffisances »

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Après avoir dépassé lundi le cap symbolique du nombre de décès dus à l’épidémie de SRAS en 2002-2003 – 349 personnes tuées –, le bilan de l’épidémie de pneumonie aiguë qui touche principalement la Chine depuis décembre est encore largement monté avec l’annonce par les autorités de la province du Hubei de 64 nouveaux morts, mardi 4 février.

Le gouvernement a admis des « insuffisances » dans sa réaction à la crise sanitaire. Les autorités chinoises ont fait état d’un besoin urgent de masques de protection et de matériel médical pour faire face à l’épidémie.

  • Plus de 20 400 personnes infectées sur le territoire chinois

Cette photo aérienne montre le nouvel hôpital construit en dix jours dans la métropole de Wuhan, et qui a accueilli ses premiers patients, lundi 3 février.
Cette photo aérienne montre le nouvel hôpital construit en dix jours dans la métropole de Wuhan, et qui a accueilli ses premiers patients, lundi 3 février. STR / AFP

Le nombre de décès confirmés dus au coronavirus en Chine est passé à 425. Dans son point quotidien, la commission provinciale de la santé a aussi fait état d’une forte augmentation du nombre de personnes infectées, avec 3 235 nouveaux cas confirmés.

Au total, plus de 20 400 personnes sont contaminées sur l’ensemble du territoire chinois, selon les statistiques du gouvernement central. La plupart des décès et des cas de contamination sont à déplorer à Wuhan et dans sa province où quelque 56 millions d’habitants sont coupés du monde depuis le 23 janvier.

Face à un système hospitalier débordé, cette métropole a accueilli lundi les premiers malades dans un nouvel hôpital construit en dix jours, a indiqué le Quotidien du peuple. Un autre hôpital encore plus grand (1 600 lits) est en construction et devrait ouvrir dans quelques jours.

Des cas sont maintenant signalés dans plus de vingt pays. Le virus a également fait un mort pour la première fois en dehors de Chine, un Chinois de 44 ans originaire de Wuhan qui a succombé aux Philippines, a annoncé dimanche l’OMS.

  • Londres et un laboratoire vont aider au développement d’un vaccin

Le gouvernement britannique va apporter un soutien financier au développement d’un vaccin par l’organisme public-privé CEPI, qui sera aidé par le géant pharmaceutique britannique GlaxoSmithKline (GSK).

Le ministère britannique de la santé a dévoilé dans un communiqué un apport de 20 millions de livres (environ 23,5 millions d’euros) au CEPI pour développer de nouveaux vaccins contre les maladies les plus mortelles, dont le nouveau coronavirus. Le CEPI, la Coalition pour les innovations en préparation aux épidémies, avait révélé en janvier au forum de Davos travailler au développement d’un vaccin contre le virus chinois avec des essais cliniques qui pourraient avoir lieu dans quelques mois. Ce collectif de recherche sous l’égide de l’OMS, qui comprend des acteurs publics comme l’Institut Pasteur et des entreprises du secteur privé comme Takeda ou Sanofi, avait été créé en 2017 afin d’enrayer les épidémies comme celle d’Ebola en Afrique.

De son côté, le laboratoire GlaxoSmithKline (GSK), un poids lourd mondial de la pharmacie, a annoncé dans un communiqué distinct qu’il allait mettre à disposition sa technologie de fabrication d’adjuvants pour les vaccins contre les épidémies. Les adjuvants sont des substances utilisées pour accroître l’efficacité des vaccins en augmentant la réponse immunitaire, ce qui permet de fabriquer un plus grand nombre de doses.

Selon le ministre de la Santé Matt Hancock, l’organisme de la santé publique britannique a pu séquencer le génome du virus prélevé sur les deux personnes atteintes recensées au Royaume-Uni. Les travaux des chercheurs « suggèrent que le virus n’a pas évolué » au cours du mois qui vient de s’écouler, a-t-il déclaré à la Chambre des communes.

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  • Le G7 appelle à se coordonner

De leur côté, les ministres de la santé des pays du G7 ont convenu lundi de se coordonner « autant que possible dans les conseils de voyage et les mesures de prévention » face au coronavirus, a indiqué le ministère allemand de la santé dans un communiqué à l’issue d’une conférence téléphonique des ministres du G7.

Le ministre allemand Jens Spahn doit également se rendre mardi matin à Londres pour s’entretenir avec son homologue britannique, Matt Hancock, avant un déplacement en milieu de journée à Paris pour une rencontre avec la ministre française de la Santé, Agnès Buzyn.

« Mon objectif, c’est que nous réagissions de manière décidée mais aussi appropriée », a souligné le ministre, cité dans le communiqué, « car un virus ne connaît ni frontières, ni nationalités », jugeant « utile et important un échange direct » entre les ministres de la santé du G7 qui réunit l’Allemagne, le Canada, les Etats-Unis, la France, l’Italie, le Japon et le Royaume-Uni.

Pour sa part, la Banque mondiale a appelé le même jour tous les pays à « renforcer leur surveillance sanitaire et les réponses données » à l’épidémie, et elle a dit examiner les ressources financières et techniques mobilisables rapidement.

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  • Pékin demande de l’aide

Dix jours après le début de la crise, marqué par le confinement de la métropole de Wuhan (centre) et de sa province, le Hubei, les places boursières chinoises de Shanghai et de Shenzhen ont plongé d’environ 8 % après une interruption de dix jours des cotations. Soit la plus forte baisse des indices chinois depuis le krach boursier de 2015.

Dans le contexte de la paralysie de la Chine par la peur du virus, Pékin a reconnu lundi des « insuffisances » dans sa réaction et a aussi admis compter sur le reste du monde pour répondre à la crise.

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Le Comité permanent du Bureau politique du Parti communiste a demandé une amélioration du dispositif de réaction aux situations d’urgence à la suite d’« insuffisances et de difficultés apparues dans la réponse apportée à l’épidémie », a écrit l’agence officielle de presse Chine nouvelle.

« Ce dont la Chine a besoin d’urgence, ce sont des masques, des combinaisons et des lunettes de protection », avait précédemment déclaré la porte-parole du ministère des affaires étrangères, Hua Chunying. Elle a précisé que plusieurs pays, parmi lesquels la France, le Royaume-Uni, le Japon et la Corée du Sud, avaient déjà envoyé des fournitures médicales.

  • Mesures de protection des pays étrangers

Le gouvernement a octroyé trois jours de congés supplémentaires dans l’espoir de retarder le retour vers les villes des centaines de millions de travailleurs migrants rentrés dans leur province pendant le Nouvel An lunaire. Les personnes originaires du Hubei sont parfois en butte à l’ostracisme et à la suspicion.

Les Bourses chinoises ont été rattrapées à leur réouverture par l’inquiétude qui fait dévisser les autres places mondiales depuis dix jours. Inquiets, de nombreux pays ont multiplié les mesures de protection. Etats-Unis, Australie, Nouvelle-Zélande, Irak, Israël et Philippines notamment ont interdit l’entrée sur leur territoire aux étrangers s’étant récemment rendus en Chine.

Hong Kong a annoncé lundi la fermeture de presque tous les points de passage terrestres avec la Chine continentale, ne laissant ouverts que deux ponts. La Russie a annoncé lundi qu’elle pourrait procéder à l’expulsion des étrangers porteurs du virus, après avoir décidé la semaine dernière de fermer sa frontière de plus de 4 000 km avec la Chine et réduit les liaisons avec ce pays.

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Mais c’est aux Etats-Unis que s’en est prise la porte-parole de la diplomatie chinoise, les accusant de « semer la panique » par leurs mesures restrictives et de donner « un très mauvais exemple ». Les croisiéristes n’en ont pas moins décidé d’interdire la présence à leur bord de passagers ou membres d’équipage ayant voyagé en Chine au cours des quatorze derniers jours, a annoncé lundi leur fédération internationale.

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  • En France, tests négatifs pour les derniers rapatriés

Contrôle sanitaire à l’aéroport de Marseille après l’attérissage d’un avion en provenance de Wuhan, dimanche 2 février.
Contrôle sanitaire à l’aéroport de Marseille après l’attérissage d’un avion en provenance de Wuhan, dimanche 2 février. Arek Rataj / AP

Toutes les personnes rapatriées dimanche de Wuhan, épicentre de l’épidémie du nouveau coronavirus, « vont bien » et les centaines de tests effectués sont « négatifs », a assuré lundi le directeur général de la santé, Jérôme Salomon.

Un total de 216 Français sont hébergés dans la station balnéaire de Carry-le-Rouet, près de Marseille, et 80 personnes se trouvent à l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers d’Aix-en-Provence, dont 23 Français, 18 ressortissants de l’Union européenne et 40 non Européens, a précisé le professeur Salomon au cours d’un point de presse au ministère de la santé à Paris.

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« Toutes ces personnes vont bien. Elles ont toutes bénéficié de tests à l’arrivée sur le territoire et aujourd’hui plusieurs centaines de ces tests sont négatifs », a-t-il indiqué en se voulant rassurant.

« Il n’y a pas d’épidémie en France, même pas de chaîne de transmission dans notre pays et aucune circulation du virus sur le territoire »

  • L’agence antidopage chinoise suspend ses contrôles

A six mois des jeux Olympiques de Tokyo, l’agence antidopage chinoise Chinada a décidé de suspendre « momentanément » ses activités de contrôle « dans un souci de protection de la santé » en raison de l’épidémie. Elle « reprendra graduellement ses activités de contrôles aussitôt que la situation s’améliorera », a précisé Agence de contrôle internationale (ITA). Chinada réalise, selon son site internet, quelque 15 000 contrôles antidopage et analyses par an.

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