Président Trump, an IV : l’Union en mauvais état

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Mardi 4 février, lorsque Donald Trump déclarera devant le Congrès que l’état de l’Union est excellent, un ange pétomane jouant de la trompette devrait survoler les bancs démocrates pendant que le camp républicain, confit en dévotion, saluera son grand homme. L’état de l’Union n’est pas très bon en vérité, il est même épouvantable.

Le 21 janvier, lors de la première journée du procès en destitution du président des Etats-Unis devant le Sénat, le président de la Cour suprême chargé par la Constitution d’arbitrer les débats avait jugé bon de calmer quelques esprits qui s’échauffaient en rappelant le respect dû « à la plus grande assemblée délibérative du monde ». Sauf que le Sénat ne délibère plus du tout, surtout pas lorsqu’il s’agit du président. Il n’est pas le seul. Selon Gallup, près de 90 % des républicains trouvent Donald Trump formidable en tout, contre seulement 7 % des démocrates : l’écart n’a jamais été aussi élevé dans l’histoire récente des Etats-Unis.

Les sourires institutionnels que vont échanger Donald Trump et la speaker (présidente) démocrate de la Chambre, Nancy Pelosi, mardi soir, battront certainement des records de froid sous abri. Le contraste devrait être saisissant entre le vice-président Mike Pence, qui finira le discours les mains en sang à force d’applaudissements, et l’élue de Californie, assise à ses côtés en surplomb du pupitre derrière lequel s’exprimera le président.

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Une liste de griefs longue comme le bras

La liste des griefs est déjà longue comme le bras et s’enrichit tous les jours. Le 29 janvier, une cérémonie a été organisée à la Maison Blanche pour la signature définitive de la refonte de l’accord de libre-échange avec le Mexique et le Canada. Une écrasante majorité d’élus des deux camps l’a soutenue, mais seuls les républicains ont été invités. Il n’y a pas de petite mesquinerie.

Aucun élu démocrate n’avait participé à la présentation, la veille, du plan censé rabibocher Israéliens et Palestiniens, à moins que sa raison véritable soit l’officialisation d’un feu vert américain pour toutes les annexions possibles et imaginables de territoires palestiniens. Le consensus entre démocrates et républicains sur Israël n’est pas encore en soins intensifs, mais il ne va pas très bien non plus.

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Ce plan a été rédigé par le gendre du président, Jared Kushner, dont les compétences s’arrêtaient à la gestion de l’empire immobilier créé par son père avant son arrivée à la Maison Blanche. Une fois le plan exposé, le trentenaire a revendiqué l’expérience tirée de « vingt-cinq livres » sur le sujet avant de tancer les Palestiniens qui s’aveugleraient de « contes de fée ». Au vu du résultat, on espère que cette liste de lecture sera rapidement communiquée afin de mettre par précaution ces ouvrages au pilon.

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