Devant la 17e chambre, le procès des « réseaux du Kremlin »

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A partir du jeudi 14 mars, l’universitaire Cécile Vaissié devra se défendre face à six plaintes en diffamation.

Par Benoît Vitkine Publié aujourd’hui à 06h00, mis à jour à 06h00

Temps de Lecture 3 min.

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Le procès en diffamation intenté contre Cécile Vaissié s’ouvre le 14 mars devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris.
Le procès en diffamation intenté contre Cécile Vaissié s’ouvre le 14 mars devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris. ALAIN JOCARD / AFP

L’affaire s’apparente, pour l’avocat Patrick Klugman, à « un tir de barrage organisé, qui plus est contre un auteur pas habitué à la joute médiatique ». Jeudi 14 et vendredi 15 mars, devant la 17e chambre du tribunal de grande instance de Paris, la cliente de Me Klugman, l’universitaire Cécile Vaissié, devra se défendre face à six plaintes en diffamation.

Toutes émanent de personnalités dont cette professeure en études russes, soviétiques et post-soviétiques à l’université Rennes-II a dressé le portrait dans l’ouvrage Les Réseaux du Kremlin en France (Les Petits Matins, 2016).

Ce livre, très remarqué à l’époque – Le Monde avait à sa parution longuement interrogé Mme Vaissié –, décrit les différents cercles, en France, dans lesquels les positions du Kremlin en matière de politique intérieure et de politique étrangère sont accueillies favorablement, voire relayées. S’y côtoient des représentants du monde des affaires ou de la politique, en passant par les milieux académiques ou militaires.

Parmi les personnalités présentées dans ce livre comme « pro-Kremlin », six ont porté plainte contre Cécile Vaissié et son éditeur, estimant que ces écrits portent atteinte à leur honneur. Il s’agit de l’ancienne figure de La France insoumise Djordje Kuzmanovic et de son épouse, Véra Nikolski, haut fonctionnaire, des blogueurs Olivier Berruyer, Hélène Richard-Favre et Pierre Lamblé, et de l’enseignant Gueorgui Chepelev.

« Aucune preuve »

« Ces personnes ont des profils très différents, note Me Jérémie Assous, qui défend cinq des six plaignants. L’auteure ne donne aucune preuve, aucun fait qui permette de parler d’un quelconque réseauorganisé. Ce livre est une succession de propos diffamatoires qui ne visent qu’à discréditer des personnes exprimant publiquement des choix politiques qui déplaisent », estime encore l’avocat, qui poursuit : « Olivier Berruyer, par exemple, est apolitique et dénonce la propension aux mensonges des Etats, quels qu’ils soient. » M. Berruyer, qui conteste le qualificatif de « ligne pro-Kremlin outrancière » pour parler de son site Internet, a également intenté un procès en diffamation au Monde dans une autre affaire.

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