après le deuxième rejet de l’accord, Theresa May pose un ultimatum aux députés

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Pour rallier les élus rebelles, la première ministre menace de repousser indéfiniment la sortie de l’Union européenne. Un troisième vote va être programmé, alors que les conservateurs se déchirent.

Par Philippe Bernard Publié aujourd’hui à 03h57

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La première ministre Theresa May devant le Parlement britannique, le 13 mars.
La première ministre Theresa May devant le Parlement britannique, le 13 mars. HANDOUT / REUTERS

La première ministre britannique Theresa May a perdu sa voix, mais certainement pas son opiniâtreté. Et celle-ci est peut-être en train de payer.

Certes, elle a essuyé un énième revers magistral, mardi 12 mars, lorsque l’accord de Brexit qu’elle a conclu avec l’Union européenne (UE) a été rejeté pour la deuxième fois par les députés. Certes, elle a de nouveau passé une désagréable soirée, mercredi 13 mars, toujours au Parlement, lorsque plusieurs de ses ministres ont bravé la consigne du Parti conservateur qu’elle dirige et donc sa propre autorité, pour voter un amendement excluant une sortie de l’UE sans accord (« no deal »), même après la date butoir prévue du 29 mars.

Lire aussi Brexit : les députés britanniques rejettent toute sortie de l’UE sans accord

Mais sa stratégie consistant à rallier progressivement les députés rebelles en menaçant de remettre aux calendes un Brexit qu’ils ont promis à leurs électeurs, pourrait porter ses fruits.

Un troisième vote sur le « deal » avec Bruxelles va être programmé d’ici au mercredi 20 mars, a-t-elle annoncé mercredi soir. Voire, au besoin, un quatrième avant l’échéance fatidique du 29. Et, sous la pression de la montre et à force de ténacité, Theresa May pourrait parvenir à ses fins : obtenir enfin la ratification parlementaire du traité scellant le Brexit.

A la mi-février, une conversation privée tenue par le chef négociateur britannique Olly Robbins au bar d’un hôtel de Bruxelles, et captée par un journaliste de la chaîne ITV, avait dévoilé cette stratégie que Theresa May a semblé valider mercredi soir devant la Chambre des communes. Comme promis, elle soumettra, jeudi 14 mars, aux députés une motion prévoyant un report de la date butoir du 29 mars. Mais il s’agit d’un ultimatum.

Piège

De deux choses l’une : soit le Parlement aura voté en faveur de son accord d’ici au 20 mars, et elle pourra alors obtenir un report de durée limitée (jusqu’au 30 juin) lors du sommet européen des 21 et 22 mars qui doit justement se prononcer sur cette question ; soit aucun accord n’aura été approuvé par le Parlement et elle devra solliciter un report de longue durée. Ce que l’UE n’accorderait que pour « un but précis », précise perfidement la motion gouvernementale, induisant que le chaos parlementaire actuel (et le propre refus de Theresa May de bâtir une proposition consensuelle avec le Labour) exclut une telle hypothèse.

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