Au Venezuela, Juan Guaido dit avoir « sous-estimé la capacité de Maduro à faire du mal »

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Juan Guaido, à Paris, le 25 janvier.
Juan Guaido, à Paris, le 25 janvier. Nicola LO CALZO POUR LE MONDE

Le 23 janvier 2019, Juan Guaido était élu à la tête de l’Assemblée nationale du Venezuela et créait la surprise en s’autoproclamant président de la République par intérim. Devant une foule en liesse, chemise blanche aux manches retroussées, il réclamait « la fin de l’usurpation [du pouvoir par Nicolas Maduro], un gouvernement de transition et des élections libres ».

Un an plus tard, celui qui incarnait alors l’espoir d’une opposition unie a quelque peu perdu de sa superbe. Il a désormais des cheveux blancs, des cernes sont apparus autour des yeux. S’il a obtenu de se faire reconnaître par une cinquantaine de pays, dont les Etats-Unis – qui ont imposé de lourdes sanctions contre Caracas –, comme le président légitime du Venezuela, l’homme de 36 ans n’a pas été en mesure d’obtenir le départ de M. Maduro. Sa popularité est tombée dans les sondages, passant de 63 % à 39 % entre janvier et décembre 2019, selon une enquête du cabinet Datanalisis. Et au Venezuela, l’opposition est toujours divisée.

Bravant une interdiction de sortie du territoire, Juan Guaido a quitté clandestinement le Venezuela le 19 janvier pour rejoindre Bogota, où il a rencontré le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo. Puis il a entamé une tournée européenne. Outre le président français, Emmanuel Macron, rencontré vendredi soir, il s’est entretenu à Bruxelles avec des dirigeants européens et à Londres avec le premier ministre britannique, Boris Johnson. Au Forum économique de Davos (Suisse) jeudi, il a imploré l’aide de la communauté internationale. Un appel en forme de constat d’échec. Pendant ce temps, à Caracas, Nicolas Maduro célébrait « l’échec de l’aventure putschiste ».

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Avant de partir à Madrid samedi 25 janvier, où il a été reçu par la ministre espagnole des affaires étrangères, Arancha González Laya (à la place du président Pedro Sanchez, qui devait initialement le rencontrer), Juan Guaido a affirmé au Monde que les élections législatives qui doivent se tenir d’ici à la fin de l’année sont une « farce ».

Quel bilan tirez-vous de votre tournée internationale ?

Ça a été très productif. Nous avons notamment dénoncé la présence irrégulière au Venezuela de membres de l’Armée de libération nationale colombienne et de dissidents des Forces armées révolutionnaires de Colombie, qui s’adonnent au trafic d’or et de drogue. Nous avons aussi alerté sur la gravissime situation humanitaire que vit le Venezuela, avec 5 millions de réfugiés dans la région, selon le rapport de la haute commissaire de l’ONU pour les droits humains, Michelle Bachelet. Nous avons besoin de soutiens pour palier cette crise, qui ne peut se comparer qu’à celle vécue en Syrie, un pays en guerre, ce qui n’est pas le cas du Venezuela.

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