Les Etats-Unis immobilisent à leur tour les Boeing 737 MAX

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Plusieurs pays ont déjà immobilisé ces appareils, quelques jours après le crash d’un vol d’Ethiopian Airlines qui a causé la mort de 157 personnes.

Publié aujourd’hui à 19h47, mis à jour à 20h33

Temps de Lecture 2 min.

Un Boeing 737 Max 8 à l’aéroport de Jakarta, en Indonésie.
Un Boeing 737 Max 8 à l’aéroport de Jakarta, en Indonésie. WILLY KURNIAWAN / REUTERS

Le président américain Donald Trump a annoncé, mercredi 13 mars, que tous les Boeing 737 MAX 8 et MAX 9 seraient cloués au sol aux Etats-Unis. Une décision justifiée par de nouvelles données, a annoncé la Federal Aviation Administration (FAA), le régulateur aérien américain.  

« Nous allons décréter en urgence l’interdiction de tous les vols des 737 MAX 8 et 737 MAX 9 », a déclaré M. Trump depuis la Maison Blanche, précisant que cette décision s’appliquerait « avec effet immédiat ». « La sécurité des Américains, et de tous les passagers, est notre priorité absolue », a-t-il ajouté.

Plusieurs pays, en Asie, en Europe, en Afrique et au Moyen-Orient, ont déjà immobilisé ces appareils, quelques jours après le crash d’un vol d’Ethiopian Airlines près d’Addis Abeba, qui a causé la mort de 157 personnes de trente-cinq nationalités, le deuxième accident en moins de six mois pour le Boeing 737 MAX 8. Dans des circonstances similaires, un avion du même type de la compagnie indonésienne Lion Air s’est écrasé fin octobre au large de l’Indonésie, faisant 189 morts.

Le PDG de Boeing Dennis Muilenberg a immédiatement réagi, renouvelant sa « confiance totale en la sécurité du 737 MAX » tout en affirmant que la recommandation d’immobiliser temporairement cette flotte d’avions était à l’initiative du constructeur pour rassurer le grand public.

La décision du président américain a été prise dans le sillage de celle du Canada, qui, jusqu’à mercredi, était le seul pays à accompagner les Américains dans leur refus de suspendre des airs cet aéronef. Ottawa a justifié cette interdiction de vol provisoire, qui prend effet « immédiatement » et « jusqu’à nouvel ordre » par la collecte de nouvelles informations laissant à penser que la tragédie d’Addis Abeba a des points communs avec l’accident meurtrier de la compagnie Lion Air.

Dysfonctionnement sur le système de stabilisation en vol

Les informations reçues et analysées mercredi matin « viennent de données satellitaires qui suggèrent une similarité dans le profil du vol de ces deux accidents », a expliqué le ministre des transports Marc Garneau. Les experts ont comparé le profil des deux vols et constaté « des parallèles » dans leurs trajectoires et leurs « variations » qui « dépassent un seuil de ressemblance quant aux causes possibles de l’écrasement en Ethiopie ». Bien que cela ne soit « pas concluant », c’est « une ressemblance suffisante pour que l’on franchisse le seuil de précaution », a estimé le ministre.

Les premiers éléments de l’enquête de l’accident de Lion Air ont mis en cause un dysfonctionnement sur le système de stabilisation en vol destiné à éviter un décrochage de l’avion, le « MCAS » (Maneuvering Characteristics Augmentation System). Le MCAS est un système tout nouveau conçu spécialement pour les 737 MAX, en raison de moteurs plus lourds que ceux équipant les 737 d’ancienne génération. Le Canada a dévoilé ces informations alors que plusieurs pilotes américains ont eux-mêmes rapporté en octobre et novembre, sur une base de données anonyme de la NASA, avoir été confrontés à un dysfonctionnement du système MCAS. Ils ont toutefois réussi à éviter un accident car ils avaient été informés et entraînés à faire face à ce potentiel incident.

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Le titre de Boeing a soudainement décroché en cours de séance après l’annonce du président américain. L’action, qui évoluait en très légère baisse juste avant la déclaration du locataire de la Maison Blanche, a perdu jusqu’à 2,8 % quelques minutes après. Elle avait déjà dégringolé de plus de 11 % lundi et mardi.

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