Pendant 20 ans, un imposteur a gravi les échelons de l’armée suédoise

0
222

[ad_1]

Révélée par le journal Dagens Nyheter, l’affaire plonge les autorités suédoises dans l’embarras. Pendant vingt ans, un homme, qui n’avait même pas le permis de conduire, s’est fait passer pour un officier, parvenant à intégrer le siège de l’Otan, sans jamais être inquiété.

Jeudi 23 janvier, le ministre social-démocrate de la défense, Peter Hultqvist, et le chef des armées, Micael Bydén, étaient convoqués devant la Commission de la défense du parlement, pour répondre aux questions des députés. A la sortie, tous deux ont reconnu la gravité de la situation, sans pour autant parvenir à expliquer comment l’imposteur avait pu tromper tout le monde, pendant vingt ans.

L’affaire est d’autant plus incompréhensible qu’elle se déroule en Suède : un pays où chaque habitant dispose d’un numéro d’identification personnelle, utilisé dans tous ses contacts avec l’administration, permettant de retracer facilement son parcours. Un pays aussi, où nombre de données – jugées privées – sont accessibles à tous. A condition de s’y intéresser.

Selon Dagens Nyheter, l’histoire commence en 1999. L’homme est inscrit à l’Ecole des officiers de Enköping, près de Stockholm. Mais ses enseignants découvrent qu’il a menti sur ses notes et il est renvoyé. Qu’importe, il falsifie un diplôme d’officier et débute sa carrière dans l’armée.

Du Kosovo au quartier général de l’Otan

Il est envoyé au Kosovo, puis en Afghanistan. Il prend du galon : capitaine, puis major, sans jamais mettre les pieds à l’Université suédoise de la défense, où il aurait dû suivre des formations complémentaires pourtant obligatoires. Cela ne semble déranger personne. Pas même les services de renseignements militaires, qui l’embauchent au retour de ses missions à l’étranger.

Honte suprême, pour Stockholm : quand l’Otan offre à la Suède, non-membre de l’organisation transatlantique, de participer, en 2012, au développement du système informatique AMN (Afghanistan Mission Network), utilisé par 48 pays pour le partage d’informations, c’est lui qu’on envoie à Mons en Belgique, au quartier général du commandement suprême des forces alliées en Europe.

Il faut attendre 2018 pour qu’une première sonnette d’alarme soit tirée. L’homme occupe depuis deux ans un poste de commandement, auprès des gardes-côtes suédois, quand il postule pour un poste auprès d’une agence gouvernementale. Les contrôles de routine révèlent qu’il n’a pas seulement menti sur son CV – il n’a pas le permis de conduire – mais qu’il a falsifié ses diplômes.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: