Emmanuel Macron en promenade spirituelle sur les lieux saints de Jérusalem-Est

0
141

[ad_1]

Emmanuel Macron à l'esplanade des Mosquées, à Jérusalem, le 22 janvier.
Emmanuel Macron à l’esplanade des Mosquées, à Jérusalem, le 22 janvier. JEAN-CLAUDE COUTAUSSE POUR « LE MONDE »

Vertige délicieux de l’improvisation. Sourire aux lèvres, sans se presser, Emmanuel Macron s’est promené dans la vieille ville de Jérusalem-Est, mercredi 22 janvier. Là où chaque pierre est un contentieux, là où chaque mur dit un conflit, là où le rire pénètre si peu car chacun vit à l’ombre d’un dieu, le président français a décidé de rendre hommage aux trois monothéismes. A sa façon : par sa seule volonté, en bousculant le protocole, en jouant de l’effet de surprise et d’image. L’église du Saint-Sépulcre, puis l’esplanade des Mosquées, et enfin le mur des Lamentations. Autant de sites non prévus au programme. « En ce petit lieu, tant de grands jaillissements ! », a noté le chef de l’Etat. Le message était la promenade en soi, itinérance spirituelle dont chaque étape était une carte postale pour l’histoire. Les mêmes étapes que celles parcourues par Jacques Chirac, en octobre 1996.

Emmanuel Macron aurait pu laisser les lieux parler, se contenter de quelques questions à ses guides successifs. Chrétiens, musulmans et Juifs, ceux-ci lui ont ouvert, chacun à leur tour, le livre de leur histoire. Mais le président a aussi apprécié le bain de foule, les mains tendues, les interpellations, s’arrêtant parfois devant les micros. « Président ! », « Gilets jaunes ! », « Justice pour Sarah Halimi ! » ou « Allez l’OM ! », criaient quelques croyants juifs francophones, au pied du Mur, là où tant de prières murmurées ou muettes sont adressées, un jour ordinaire.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi En visite officielle en Israël, Emmanuel Macron devra compter avec la défiance des Français juifs

« J’ai voulu marcher librement », a expliqué le président, qui a salué de nombreux commerçants et visiteurs avant de découvrir le Saint-Sépulcre dans le quartier chrétien, accompagné de représentants religieux. Les touristes, éberlués de le croiser, étaient aussi agacés de ne pouvoir accéder librement au lieu. La police israélienne, elle, maîtresse de cette vieille ville conquise en 1967, a paré au plus pressé, dans ces ruelles si sensibles où aucun débordement n’est toléré.

Mardi soir, dans l’avion, Emmanuel Macron a confirmé à son entourage qu’il souhaitait arpenter la vieille ville. C’est à la mi-journée mercredi, au moment où il se rendait à son rendez-vous avec Benny Gantz, le chef de Bleu et Blanc (opposition), que les détails logistiques furent fixés, précise un conseiller. Une gageure. Les Israéliens n’aiment guère les visites de dignitaires étrangers sur l’esplanade des Mosquées. Quant à la coordination avec le Waqf, la fondation pieuse jordanienne qui gère le troisième lieu saint de l’islam, elle réclame généralement des contacts nourris. Mais que valent les habitudes, lorsqu’on peut les bousculer d’un pas léger ? La police israélienne explique au Monde que la promenade était « planifiée à l’avance », sans détailler. Leurs officiers ont dû s’adapter en permanence, avec une certaine retenue.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: