En 2019, la France a délivré un peu plus de titres de séjour et expulsé davantage

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La France a délivré 276 576 premiers titres de séjour en 2019, selon les données – encore provisoires – publiées mardi 21 janvier par le ministère de l’intérieur. L’octroi de ces titres est la traduction en chiffres de la politique d’immigration régulière. Elle obéit depuis plusieurs années à « une tendance modérément [en hausse] », considère le ministère de l’intérieur. En comparaison, un peu plus de 217 500 titres avaient été délivrés en 2015.

Les deux premiers flux d’immigration légale correspondent à des motifs familiaux et étudiants (88 778 et 91 495 premiers titres), suivis par l’immigration économique (38 843) et humanitaire (38 157 titres, qui correspondent principalement à l’octroi de l’asile).

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Une partie des titres octroyés l’ont été par l’admission exceptionnelle au séjour de personnes présentes sur le territoire en situation irrégulière. Ainsi, suivant peu ou prou le rythme observé depuis plusieurs années déjà, il y a eu près de 31 200 régularisations en 2019.

Lors de la présentation de ces chiffres, qui se fait chaque année à la même période, le ministère de l’intérieur a voulu mettre en avant la hausse de 20 % des éloignements forcés d’étrangers sans-papiers. Ces derniers ont atteint le nombre de 18 900 renvois contraints. Les personnes concernées étaient en premier lieu ressortissantes d’Albanie, d’Algérie, de Roumanie, du Maroc, de Tunisie et de Guinée. « Cela porte les éloignements au plus haut depuis 2010 », souligne-t-on Place Beauvau, qui affiche une politique volontariste en la matière.

La règle de Dublin, « toujours mal appliquée »

« Plusieurs mesures de la loi Collomb ont favorisé l’obtention de ces résultats », défend le ministère. La loi asile et immigration de 2018 a notamment permis l’extension de seize à vingt-quatre heures de la retenue policière pour vérification de la régularité du séjour, l’augmentation des places en centres de rétention administrative ou encore l’extension de la durée maximale de la rétention, passée de quarante-cinq à quatre-vingt-dix jours. « La mesure a été appliquée de façon sélective, précise le ministère de l’intérieur. Environ 10 % des retenues ont été au-delà de quarante-cinq jours et moins de 5 % au-delà de soixante jours. » En moyenne, un peu plus d’une personne sur deux placées en rétention est effectivement éloignée. C’est le cas de « 40 % des personnes qui ont fait l’objet de rétentions longues », détaille la Place Beauvau.

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