Le journaliste Glenn Greenwald accusé de cybercriminalité par la justice brésilienne

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Le journaliste Glenn Greenwald a aussitôt dénoncé sur Twitter une « atteinte à la liberté de la presse et à la démocratie brésilienne ».
Le journaliste Glenn Greenwald a aussitôt dénoncé sur Twitter une « atteinte à la liberté de la presse et à la démocratie brésilienne ». EVARISTO SA / AFP

Le parquet brésilien a requis, mardi 21 janvier, l’inculpation du journaliste d’investigation américain Glenn Greenwald, accusé d’« aider, encourager et orienter » un groupe de pirates informatiques qui lui a fourni des informations compromettantes pour le pouvoir.

Sur son site The Intercept, Glenn Greenwald, qui réside au Brésil, avait révélé en juin 2019 le contenu de messages jetant un doute sur l’intégrité et l’impartialité du ministre de la justice, Sergio Moro, et des procureurs chargés de l’enquête anticorruption « Lava Jato ». Les messages révélés par The Intercept ont soulevé des soupçons de connivence entre le juge Sergio Moro, alors chargé de l’affaire « Lava Jato » (Lavage express), et les procureurs.

Le juge Moro avait notamment condamné en première instance pour corruption l’ex-président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva (2003-2010), qui a purgé un an et demi de prison avant d’être libéré en novembre pour des raisons de procédure. Lula était donné favori pour l’élection présidentielle de 2018, à laquelle il n’a finalement pas pu participer, ayant été déclaré inéligible après avoir été condamné en appel. Le vainqueur de ce scrutin, Jair Bolsonaro, a ensuite nommé Sergio Moro ministre de la justice.

Dans un communiqué, le parquet a annoncé l’inculpation du journaliste et de six hackeurs présumés qui lui auraient fourni ces informations. Le parquet affirme que Glenn Greenwald a non seulement rendu ces informations publiques, mais qu’il aurait « donné aux hackeurs la marche à suivre pour rendre l’enquête plus difficile et réduire le risque qu’il soit lui-même tenu responsable pénalement ».

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« Atteinte à la liberté de la presse et à la démocratie brésilienne »

Cette accusation est fondée, selon le parquet, sur une conversation entre Greenwald et l’un des hackeurs, dont le contenu a été retrouvé sur un ordinateur saisi par la police. Le journaliste aurait demandé à ce pirate informatique d’« effacer les messages qu’il lui a transmis pour éviter qu’il soit lié à l’obtention de données de façon illicite ».

Glenn Greenwald a aussitôt dénoncé sur Twitter une « atteinte à la liberté de la presse et à la démocratie brésilienne », ajoutant qu’il n’allait pas « se laisser intimider par les abus de l’appareil d’Etat ou du gouvernement Bolsonaro ».

Connu pour avoir rendu publiques les révélations d’Edward Snowden sur l’Agence nationale de sécurité (NSA) américaine, Glenn Greenwald est marié à un député brésilien de gauche, David Miranda.

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