Naval Group attaqué pour des délais sur le contrat géant des sous-marins australiens

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L’industriel de défense français Naval Group affronte de vives critiques, étant accusé de ne pas tenir le calendrier du mégacontrat des sous-marins Attack vendus à l’Australie, 12 navires à propulsion diesel-électrique fabriqués sur place et mis à l’eau à partir de 2032.

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Ces critiques, largement relayées à Canberra par l’opposition au premier ministre conservateur, Scott Morrison, interviennent aussi sur fond de féroce concurrence entre Européens dans le secteur naval. Lundi 20 janvier, le chantier allemand GNYK a annoncé attaquer en justice le choix du gouvernement fédéral, qui a retenu un consortium néerlandais pour renouveler ses frégates. Fin décembre, les Pays-Bas ont, en outre, sélectionné Naval Group (par ailleurs allié à l’italien Fincantierri), le suédois Saab allié à Damen, et l’allemand TKMS, pour lui fournir des submersibles.

« L’équipement de défense le plus important »

« Nous reconnaissons des délais sur le programme australien, destinés, avec l’accord du gouvernement du Commonwealth, à mieux le maîtriser dans la phase suivante, cruciale, de fabrication. Nous ne voulons pas être instrumentalisés dans un contexte de consolidation du secteur naval de défense en Europe », indique-t-on à la direction du programme australien chez Naval Group, à Paris.

Un rapport publié le 14 janvier par le Bureau national d’audit australien sur « l’équipement de défense le plus important de l’histoire de l’Australie », dénonce, en effet, un allongement de neuf mois de la phase de design, qui représente « 47 % des coûts à ce jour ». Le constructeur français indique vouloir réduire en amont les risques de surcoût et de dérapages de la phase de construction. Il avait même demandé quinze mois supplémentaires, révèle l’audit. Le souvenir des sept années de retard des S-80 espagnols de Navantia, après des erreurs de devis de masse, est dans les têtes. Deux points sont concernés : l’étude de concept, et l’étude des besoins de la marine australienne – celle-ci ayant accru les performances souhaitées pour ses bateaux.

Les Attack, qui remplaceront la flotte actuelle des six Collins et seront armés par un système américain de Lockheed Martin, représentent une dépense de 49 milliards d’euros pour le gouvernement du Commonwealth – soit 80 milliards de dollars australiens courants, le chiffre publié jusqu’alors étant de 50 milliards en dollars constants. S’ajoutent 90 milliards d’euros (145 milliards de dollars) pour l’entretien des sous-marins jusqu’à leur fin de vie en 2080. Depuis 2016, 517 millions d’euros ont été dépensés, Naval Group ayant perçu 54 % de ce montant. De 2019 à 2021, le constructeur français touchera 361 millions d’euros.

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