Au sud du Mexique, une caravane de migrants défie la politique migratoire du président

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La caravane de migrants, la plupart venus du Honduras, sur le pont qui relie le Guatemala au Mexique, près de Tecum Uman (Guatemala), le 20 janvier.
La caravane de migrants, la plupart venus du Honduras, sur le pont qui relie le Guatemala au Mexique, près de Tecum Uman (Guatemala), le 20 janvier. CARLOS ALONZO / AFP

La tension monte à la frontière entre le Guatemala et le Mexique, où des centaines de migrants centraméricains ont forcé, lundi 20 janvier, le passage avant d’être repoussés par la garde nationale mexicaine. Partie six jours plus tôt du Honduras, une caravane de plus de 3 000 personnes en route vers les Etats-Unis défie la politique migratoire du président mexicain, Andres Manuel Lopez Obrador (dit « AMLO »), qui s’est engagé auprès de Washington à freiner les flux de sans-papiers.

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Les migrants ont traversé, lundi à la mi-journée, les eaux basses du fleuve Suchiate, en décrue à cette époque de l’année, qui sépare la ville de Tecun Uman, au Guatemala, de Ciudad Hidalgo, au Mexique. Ils se sont ensuite heurtés aux gaz lacrymogènes des forces de l’ordre. Certains ont riposté en lançant des pierres. Environ 400 d’entre eux sont parvenus à passer sur le sol mexicain. La plupart ont été arrêtés quelques kilomètres plus loin.

Dès l’aube, ils s’étaient réunis en masse sur le pont frontalier surplombant le Suchiate, barré par des grilles et de nombreux gardes nationaux. Certains portaient des enfants dans les bras. Des représentants des migrants ont alors remis aux agents de l’Institut mexicain de la migration (INM) une lettre adressée à « AMLO » demandant de poursuivre leur route vers les Etats-Unis. La réponse négative de l’INM a convaincu certains de franchir la frontière par le fleuve.

Opportunités d’emploi

C’est la seconde tentative de passage en force de ces migrants, la plupart Honduriens, Salvadoriens et Guatémaltèques, bloqués depuis samedi à la frontière. Le ministère mexicain de l’intérieur avait averti qu’aucun laissez-passer ne leur serait remis. En revanche, des possibilités d’emploi dans le sud du pays leur ont été proposées, à condition qu’ils restent légalement au Mexique. Une proposition acceptée, dimanche, par 1 087 migrants, selon l’INM. Les autres étaient décidés à poursuivre leur route vers les Etats-Unis.

Partie mardi 14 janvier de la ville de San Pedro Sula, dans le nord du Honduras, cette caravane est la première depuis la signature, début juin 2019, d’un accord migratoire entre Mexico et Washington. Ce dernier avait permis au gouvernement mexicain d’échapper aux menaces de taxes douanières brandies par le président américain, Donald Trump, si son voisin du Sud ne bloquait pas le passage des clandestins. « AMLO » a cédé, déployant 21 000 gardes nationaux aux frontières nord et sud du Mexique.

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