En Norvège, les populistes du Parti du progrès quittent le gouvernement

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La ministre des finances norvégienne, Siv Jensen, à Paris, le 14 janvier 2020.
La ministre des finances norvégienne, Siv Jensen, à Paris, le 14 janvier 2020. Benoit Tessier / REUTERS

Depuis des mois, les divisions au sein du gouvernement norvégien s’intensifiaient. Il aura fallu le rapatriement à Oslo, vendredi 17 janvier, de la compagne d’un djihadiste et de leurs deux enfants, pour que le Parti du progrès (FrP, populiste et anti-immigration) décide, trois jours plus tard, d’abandonner la coalition dirigée par la conservatrice Erna Solberg, qui reste en poste, mais perd la majorité au Parlement.

« La coupe est pleine », a déclaré la chef de file de la formation de la droite radicale, Siv Jensen, lors d’une conférence de presse, lundi 20 janvier. Au même moment, l’épouse du djihadiste, âgée de 29 ans, était placée en détention provisoire, pour une période de quatre semaines reconductibles. A son arrivée à l’aéroport d’Oslo, dans la nuit de vendredi à samedi, elle avait été interpellée par les services de renseignement du royaume.

Née au Pakistan, la jeune femme a grandi en Norvège. Elle est partie en Syrie en 2013, pour y épouser le djihadiste norvégien Bastian Vasquez, qui aurait été tué en 2015. Les autorités osloïtes la soupçonnent d’avoir appartenu à deux organisations terroristes, le Front Al-Nosra et l’Etat islamique. Depuis 2018, elle était détenue, avec son fils de cinq ans et sa fille de trois ans, dans le camp Al-Hol, sous contrôle kurde, au nord de la Syrie.

La décision de les rapatrier a été prise en octobre 2019, par trois des partis de la coalition gouvernementale. Malgré la position officielle du gouvernement, qui n’autorise que le retour des enfants, les conservateurs, les libéraux et les chrétiens-démocrates ont choisi de faire une exception, dans ce cas particulier, en raison de l’état de santé inquiétant du garçon. Selon la première ministre, Erna Solberg, la décision a été prise après que la mère eut refusé de laisser partir seuls ses enfants. « Je ne voulais pas risquer la mort d’un enfant de cinq ans en Syrie », a justifié la chef du gouvernement, arguant d’une décision « morale ».

Favorable au retour des enfants, mais opposée à celui de la mère, Siv Jensen a rétorqué, lundi, qu’elle refusait de faire « des compromis avec des personnes qui ont rejoint des organisations terroristes et qui œuvrent activement à la destruction des valeurs sur lesquelles la Norvège s’est construite ».

Révélée mi-janvier par les médias norvégiens, l’opération, jusque-là gardée secrète pour des raisons de sécurité, a provoqué une levée de boucliers au sein du FrP. Depuis le 15 janvier, de nombreux cadres du parti, soutenus par les militants, exigeaient le départ du gouvernement, à moins que la première ministre accepte une longue liste de demandes non négociables, qui n’a pas été révélée.

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