Le coronavirus cousin du SRAS réveille de vieilles méfiances en Chine

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Un homme avec un masque de protection arrive à la gare de Pékin sous le regard d’un policier, le 21 janvier.
Un homme avec un masque de protection arrive à la gare de Pékin sous le regard d’un policier, le 21 janvier. NICOLAS ASFOURI / AFP

La nouvelle épidémie virale qui affecte la Chine révèle à la fois certaines failles de son régime politique, mais aussi de son système de santé. Quinze ans après l’épidémie du SRAS (syndrome respiratoire aigu sévère) qui a fait environ 650 morts en 2003, certaines leçons ont manifestement été tirées, mais pas toutes.

Fin 2002 : un paysan du Guangdong, au sud du pays, est victime d’une étrange maladie qui lui donne de la fièvre et qui s’avérera mortelle. Un médecin diagnostique un virus inconnu et transmet l’information aux autorités sanitaires régionales. Celles-ci émettent rapidement le bon diagnostic – un SRAS – mais classent le rapport « top secret ». Seuls les fonctionnaires provinciaux chargés de ce secteur ont le droit d’en prendre connaissance. Pékin n’est apparemment pas au courant, bien que d’autres cas fassent leur apparition. En février 2003, un cas de SRAS est avéré à Hongkong. L’épidémie s’internationalise, mais en mars la Chine n’en continue pas moins d’estimer, dans un rapport envoyé à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), que l’épidémie est en voie de régression.

Rétention d’informations

Il faudra attendre avril pour que le gouvernement chinois reconnaisse l’ampleur du phénomène. Le 19 avril, le premier ministre Wen Jiabao admet la gravité de la situation. Le lendemain, le nombre de cas officiellement reconnus pour la seule ville de Pékin passe de 37 à 339. A cause de la rétention d’informations par la Chine, la communauté internationale a perdu quatre mois dans la lutte contre l’épidémie. Celle-ci durera près d’un an et coûtera notamment 1 point de croissance à la Chine.

Lire : La transmission entre humains du mystérieux virus venu de Chine semble se confirmer

Cette fois, les choses sont allées plus vite, même si certaines similitudes restent frappantes. Le 31 décembre 2019, les autorités chinoises informent l’OMS de cas suspects à Wuhan (Hubei). Le 1er janvier, la police de cette province annonce avoir arrêté huit personnes qui avaient répandu une « fausse rumeur » : le virus s’apparenterait au SRAS de 2003. Le 2 janvier, le South China Morning Post, quotidien de Hongkong, révèle que trois personnes en provenance de Wuhan ont été hospitalisées. Très vite, des malades présentant les mêmes symptômes (fièvre et troubles respiratoires) sont repérés dans plusieurs pays d’Asie. Mais curieusement, pas en Chine.

Le 7 janvier un éditorial du China Daily se félicite pourtant de la « transparence » dont feraient preuve les autorités. Celle-ci expliquerait l’absence de panique en Chine. En fait il n’en est rien, et les Chinois s’inquiètent de plus en plus, surtout qu’un grand nombre d’entre eux s’apprêtent à prendre le train à l’occasion du Nouvel An lunaire le 25 janvier.

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