La Grèce emprunte au même niveau que l’Italie, signe de l’amélioration de son économie

0
88

[ad_1]

A Athènes, en avril 2019.
A Athènes, en avril 2019. Costas Baltas / REUTERS

En octobre 2019, le premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, se félicitait d’avoir rejoint le club des pays parvenant à emprunter à taux d’intérêt négatif à court terme. Athènes venait de lever 487 millions d’euros lors d’une émission obligataire à trois mois à – 0,02 %. « Désormais, à court terme, les taux d’intérêt grecs sont négatifs, car les investisseurs ne pensent pas que, dans ce laps de temps, la Grèce va faire défaut. A long terme, en revanche, ils restent bien plus élevés que ceux de l’Allemagne ou de la France », explique Jésus Castillo, économiste Europe du Sud chez Natixis. Mais même sur dix ans, ils ont fortement baissé, passant de 4,35 % à 1,43 % au cours de l’année 2019, pour se situer actuellement à 1,39 %, soit presque au même niveau que l’Italie (1,38 %).

La Grèce revient de loin. Lorsque la crise économique a éclaté, il y a dix ans, les taux s’étaient envolés et le pays ne pouvait plus se financer sur les marchés internationaux. En 2015, après l’arrivée au pouvoir du gouvernement de gauche radicale d’Alexis Tsipras et de l’épreuve de force engagée avec Bruxelles pour réduire les mesures d’austérité, ceux à dix ans avaient frôlé les 11 %.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Après dix ans de crise, la Grèce « peine à se relever »

Athènes bénéficie certes d’un contexte de taux bas généralisé. Cependant, les investisseurs ont aussi retrouvé confiance dans l’économie nationale depuis la sortie du programme d’assistance financière, en août 2018. En 2019, la croissance du pays était de 2 %, selon le Fonds monétaire international ; en 2020, elle devrait être similaire – un rythme supérieur à celui de la zone euro. « La situation budgétaire est également meilleure en Grèce, puisque le budget devrait être excédentaire dans ce pays [+ 0,3 %], alors qu’il devrait être déficitaire dans la zone euro [– 1,1 %] », note Cyriaque Dailland, gérant chez Sanso Investment Solutions.

Desserrer l’étau fiscal

Le changement politique survenu en juillet 2019 a également eu un impact positif sur les investisseurs, qui considèrent le gouvernement conservateur de M. Mitsotakis comme moins imprévisible. Entre la défaite du parti de gauche radicale Syriza lors du scrutin européen du 26 mai 2019, et les élections législatives du 7 juillet 2019, les taux à dix ans ont reculé de près d’un point.

Dans ce contexte, « le gouvernement grec récupère quelques marges de manœuvre grâce à la croissance et à l’excédent primaire dégagé, estime M. Castillo. Mais la question est de savoir comment injecter dans l’économie ces ressources pour développer le potentiel de croissance à long terme ». Le gouvernement probusiness de M. Mitsotakis a mis l’accent sur une baisse des impôts fonciers, des entreprises et des cotisations sociales.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: