Viktor Orban cherche à prévenir son exclusion du Parti populaire européen

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Manfred Weber, chef de file de la droite pour les élections européennes, était à Budapest, mardi 12 mars, pour renouer le contact.

Par Cécile Ducourtieux, Cécile Boutelet et Blaise Gauquelin Publié aujourd’hui à 11h23

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Sur la route de l’aéroport de Budapest, le pouvoir hongrois a fait masquer ses affiches anti-Bruxelles.
Sur la route de l’aéroport de Budapest, le pouvoir hongrois a fait masquer ses affiches anti-Bruxelles. ATTILA KISBENEDEK / AFP

Des panneaux immaculés. Voilà ce que Manfred Weber, le chef de file de la droite au Parlement européen, a pu admirer lorsqu’il a quitté l’aéroport de Budapest, mardi 12 mars, pour aller rencontrer en tête à tête Viktor Orban. Recouvertes dans la nuit, ces affiches associaient, la veille encore, des photos de Jean-Claude Juncker, le président de la Commission européenne, et du milliardaire juif américain George Soros, semblant ourdir, dans le secret des puissants, le « grand remplacement » diabolique des Hongrois par des foules musulmanes.

Ces affiches ainsi recouvertes, dignes des méthodes communistes, auraient pu achever de convaincre M. Weber – membre de la CSU, l’aile bavaroise de la droite allemande, et candidat du Parti populaire européen (PPE) à la présidence de la Commission – que la Hongrie était durablement en rupture de ban. Pourtant, le responsable allemand, tout en admettant que « les problèmes ne sont pas résolus », a cherché une nouvelle fois à éviter l’exclusion du Fidesz, le parti de M. Orban, du PPE.

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Menés par un noyau dur du Benelux et de Scandinavie, douze partis membres du PPE, dans neuf pays, ont bien l’intention d’obtenir le départ de Viktor Orban, à l’occasion d’une assemblée décisive le 20 mars à Bruxelles. La semaine dernière, M. Weber avait fixé un ultimatum à Viktor Orban, exigeant l’arrêt définitif de toute campagne anti-Bruxelles, mais aussi des « excuses » de la part de la Hongrie pour les « soucis qu’elle a créés aux autres partis membres du PPE » ainsi que le maintien de l’autorisation d’une délivrance, par l’Université d’Europe centrale (CEU), de ses diplômes américains.

« Le premier ministre n’a voulu vexer personne, a assuré le bras droit de M. Orban, Gergely Gulyas, après le départ du visiteur. Mais s’il a blessé qui que ce soit, il est prêt à demander pardon. » M. Gulyas promet aussi que la prochaine campagne du gouvernement hongrois ne visera plus Bruxelles, ce qui pourrait sembler suffisant à M. Weber pour plaider la clémence.

« Courage, fuyons »

« Les Allemands, qui dominent le PPE, parlent de ligne rouge à ne pas franchir depuis neuf ans », ironise Adrien Beauduin, un étudiant de la CEU qui a interpellé M. Weber alors que ce dernier était venu rendre visite au recteur de l’université, sur le point de quitter la Hongrie en raison des restrictions imposées par le gouvernement. « Cela fait longtemps que la Hongrie a dépassé toutes les lignes rouges ! Cet appel au dialogue en permanence, cette manière de ménager sans cesse la chèvre et le chou, c’est vraiment ridicule. Quelle hypocrisie. »

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