A Berlin, la communauté internationale présente un front fragile face à la crise en Libye

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Sommet sur la Libye à Berlin, le 19 janvier.
Sommet sur la Libye à Berlin, le 19 janvier. HANDOUT / REUTERS

Sur le papier tout y est, un récital de nobles objectifs dont les conférences internationales sur la Libye sont familières. Le sommet de Berlin, qui a réuni dimanche 19 janvier dans la capitale allemande des délégations de onze Etats et de quatre organisations internationales – Nations unies (ONU), Union européenne (UE), Ligue arabe et Union africaine (UA) –, s’est conclu par l’adoption d’une déclaration commune entrouvrant un léger espoir d’apaisement.

Le document appelle à un « cessez-le-feu permanent » en Libye, à « s’abstenir de toute ingérence dans le conflit armé » et à relancer le « processus politique » brisé par l’attaque de Tripoli en avril 2019 par le maréchal dissident Khalifa Haftar.

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Le soulagement d’Angela Merkel, maîtresse des cérémonies, et d’Antiono Guterres, le secrétaire général de l’ONU, sous les auspices desquels la réunion s’est tenue, était perceptible lors de la conférence de presse finale tenue à la chancellerie. « Un petit pas en avant », s’est félicitée la dirigeante allemande.

Aucun éclat n’est venu gâcher ces retrouvailles de la communauté internationale autour de la Libye – le dernier sommet de ce type remontait à novembre 2018 à Palerme (Italie). Et s’ils ne se sont pas rencontrés physiquement, les deux têtes d’affiche libyennes présentes à Berlin, Faïez Sarraj, le chef du gouvernement d’« accord national » (GAN) basé à Tripoli, et le maréchal dissident Khalifa Haftar basé dans la région de Benghazi (Est), n’ont pas provoqué d’esclandre. A plusieurs reprises déjà, le second avait gâché la fête, en se présentant par exemple à la dernière minute au terme d’un suspens haletant – comme à Palerme –, ou en claquant les talons au grand dam de ses hôtes – ainsi qu’il l’a fait, le 13 avril à Moscou, en s’éclipsant sans signer un projet de cessez-le-feu que lui tendaient alors conjointement les Russes et les Turcs.

Une nuée d’incertitudes

Derrière le succès de façade se profile pourtant une nuée d’incertitudes. « Nous n’avions aucune illusion sur la difficulté de la voie dans laquelle nous nous sommes embarqués », a même admis Angela Merkel.

Le premier défi sera de « transformer la trêve en cessez-le-feu », selon la formule d’Heiko Maas, le ministre allemand des affaires étrangères. Fruit d’un engagement seulement verbal, et consenti sous la pression des Turcs et des Russes – parrains respectifs de Sarraj et de Haftar – la cessation des combats, globalement en vigueur depuis le 12 janvier, demeurera fragile tant qu’elle ne sera pas formalisée dans un accord dûment signé.

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