Pendant le procès de Donald Trump, quatre candidats démocrates ne pourront plus faire campagne

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Le week-end prolongé, du fait du jour consacré lundi à la mémoire de Martin Luther King, sera particulièrement mis à profit par quatre candidats démocrates à l’investiture présidentielle. Tous sénateurs, ils seront en effet cloués au Sénat à partir du mardi 21 janvier, 13 heures, par le procès en destitution de Donald Trump.

Ce cas de figure inédit concerne deux favoris, Bernie Sanders (Vermont) et Elizabeth Warren (Massachusetts), ainsi que la sénatrice du Minnesota Amy Klobuchar et le sénateur du Colorado Michael Bennet, qui ne s’est qualifié à aucun des derniers débats faute d’intentions de vote et de dons suffisants. Un cinquième, Cory Booker (New Jersey) a abandonné au début de la semaine.

Aucune dérogation n’est possible. « Certaines choses sont plus importantes que la politique. J’ai prêté serment pour défendre la Constitution des Etats-Unis. Elle établit que personne n’est au-dessus des lois et cela inclut le président », a assuré Elizabeth Warren lors du dernier débat démocrate, le 14 janvier.

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Une discipline stricte

Avant d’être rappelés au Sénat pour une période encore indéterminée, alors que les premiers votes pour l’investiture interviendront dans l’Iowa le 3 février, certains futurs consignés mettent les bouchées doubles. Bernie Sanders a prévu deux meetings dans la journée de lundi. Amy Klobuchar a prévu quatre rencontres samedi, quatre dimanche et trois lundi. Elle a également envisagé de mettre sa famille à contribution les jours suivants. Seul le dimanche pourra être mis à profit pour faire campagne, à condition de rentrer à temps à Washington.

Les quatre élus vont donc laisser le champ libre à deux autres favoris des caucus de l’Iowa, l’ancien vice-président Joe Biden, qui avait siégé pendant le procès en destitution de Bill Clinton, en 1999, et l’ancien maire de South Bend (Indiana), Pete Buttigieg. Ce dernier a d’ailleurs prévu de labourer le premier Etat à se prononcer dans la course à l’investiture. Il y tiendra huit meetings du 20 au 22 janvier.

Pour les sénateurs, cette obligation de siéger s’accompagne d’une discipline stricte que le sergent d’armes du Sénat, Michael Stenger, a déjà rappelée jeudi 16 janvier au cours de la séance pendant laquelle les élus ont juré de se montrer impartiaux. « Oyez ! Oyez ! Toutes les personnes sont tenues de garder le silence, sous peine d’emprisonnement », a-t-il lancé en préambule.

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La formule relève sans doute du décorum qui accompagne cette procédure particulièrement rare dans l’histoire des Etats-Unis. Le Sénat est d’ailleurs dépourvu de geôles. Mais les cent élus seront cependant tenus de rester à leur place au lieu de converser dans les travées comme ils en ont l’habitude, privés de leurs téléphones portables, et réduits au silence. Leurs questions, lorsqu’ils en auront, devront être écrites pour être lues par le président de ce tribunal d’exception, le chef de la Cour suprême, John Roberts.

Cette discipline de fer ne se limite pas aux élus. Des règles strictes sont également prévues pour la presse qui vont limiter ses possibilités d’interaction avec les élus pendant les pauses. Les journalistes présents dans les galeries qui surplombent l’assemblée seront également privés de tout instrument numérique. Ces règles draconiennes ont précipité une intervention de l’American Civil Liberties Union, une puissance organisation de défense des droits, soutenue par une vingtaines d’autres institutions. Elles ont estimé qu’elles limitaient potentiellement la liberté d’informer, invitant le Sénat à revoir ces règles.

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