un ancien diplomate européen soupçonné d’espionnage au profit de Pékin

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Reflet sur la façade de l’ambassade de Chine à Berlin, le 15 janvier 2020.
Reflet sur la façade de l’ambassade de Chine à Berlin, le 15 janvier 2020. JOHN MACDOUGALL / AFP

Berlin et Bruxelles bruissent de rumeurs, mais les faits commencent à briser le sceau du secret. Le parquet fédéral allemand a confirmé, mercredi 15 janvier, les informations du Spiegel, indiquant qu’une enquête avait été ouverte contre trois personnes soupçonnées d’espionnage au profit de la Chine, parmi lesquelles un ex-diplomate européen. En Allemagne, des perquisitions ont eu lieu à Berlin, dans le Bade-Würtemberg et en Bavière.

Le parquet de Bruxelles a, pour sa part, admis être « au courant » des investigations en cours. La capitale belge a bien été le théâtre d’au moins une des neuf perquisitions menées, mercredi, dans les bureaux et aux domiciles privés des trois suspects. Selon Markus Schmitt, porte-parole des procureurs fédéraux allemands, aucun d’entre eux n’a, pour l’instant, fait l’objet d’arrestation.

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Le nom de la société qui emploie l’ancien diplomate depuis 2017 aurait également été identifié. Des journalistes belges qui ont interrogé la direction de l’entreprise concernée se sont vu répondre, par l’intermédiaire d’un bureau d’avocats allemands, que toute mention de son nom entraînerait des poursuites. Créée par un Allemand, la société visée entretient des relations avec la Chine et possède notamment des bureaux à Pékin et à Shanghaï. Mais elle dément toute implication.

Selon le Washington Post, le principal suspect, qui aurait recruté dans une autre société de lobbying les deux autres personnes mises en cause, s’appellerait Gerhard Sabathil. Après avoir travaillé au sein des représentations d’Oslo et de Berlin de la Commission européenne, il a intégré le Service d’action extérieure (SEAE) de celle-ci, où il a dirigé le secteur Asie. Il est ensuite devenu ambassadeur de l’Union européenne à Séoul.

Fuite de documents

Les autorités européennes auraient détecté, dès 2016, des fuites de documents confidentiels, relatifs notamment aux droits de l’homme, a rapporté, jeudi, la lettre B2, publiée à Bruxelles et consacrée aux questions de diplomatie et de sécurité. Alertées, les autorités allemandes ont, à l’époque, retiré son habilitation « sécurité » à l’intéressé. Ce qui lui a interdit l’accès aux données confidentielles, mettant, de fait, un terme à ses fonctions d’ambassadeur.

Rappelé à Bruxelles, le diplomate a alors été mis « au placard ». En 2017, il a décidé d’intégrer le monde du conseil et du lobbying. Toujours d’après B2, il aurait, dès ce moment, transmis des informations à la sécurité d’Etat chinoise. Les services de la Commission européenne et du SEAE refusent de commenter le dossier, mais ils se sont dit prêts à coopérer avec la justice. Ils indiquent, par ailleurs, que les locaux perquisitionnés mercredi ne sont pas des bureaux de l’administration européenne.

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