En Europe du Nord, l’hiver raccourcit

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En 2019, les cerisiers étaient en fleurs au mois d’avril, à Stockholm.
En 2019, les cerisiers étaient en fleurs au mois d’avril, à Stockholm. JONATHAN NACKSTRAND / AFP

A Stockholm, les cerisiers sont en fleurs, avec trois mois d’avance sur le calendrier. Les pelouses sont d’un vert éclatant. A Sunndalsora, petite bourgade du centre de la Norvège, le mercure a atteint 19 degrés, le 2 janvier, battant un record mensuel. A Helsinki, le 15 janvier, à 21 heures, il faisait la même température à Helsinki qu’à Athènes et à Istanbul.

Partout, dans le nord de l’Europe, le constat est le même. Il fait chaud. Trop chaud pour la saison, au point même que les scientifiques estiment que l’hiver n’a pas encore véritablement commencé, dans de larges portions du territoire, dans le sud de la Norvège, de la Suède et de la Finlande. Pour cela, il faudrait au moins trois jours consécutifs de températures négatives.

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Sur le site de l’Institut suédois de météorologie (SMHI), une série de cartes du royaume révèle l’ampleur du phénomène. Coloriées en rouge vif, tirant sur le bordeaux, elles indiquent des variations de cinq à dix degrés, par rapport aux normales saisonnières, depuis le début du mois de décembre. Une douceur qui s’accompagne d’importantes précipitations.

« La situation semble s’être figée »

La faute au changement climatique ? « Ce n’est pas aussi simple », commente le météorologue suédois Erik Kjellström. Les excédents de températures, dans le nord de l’Europe, s’expliquent par les forts vents de sud-ouest, qui soufflent de l’air doux sur la région, depuis plusieurs semaines. « Ce n’est pas un phénomène exceptionnel en soi, à cela prêt qu’il se prolonge et que la situation météo semble s’être figée », note le climatologue.

Pour autant, même si de nombreux records mensuels de température ont été enregistrés, depuis l’automne, dans les stations météo scandinaves, la saison hivernale 2019-2020 n’arrive, pour le moment, qu’en quatrième position des plus chauds depuis 1901 : « Les températures moyennes étaient plus élevées en 1929-30, 1972-73 et 2006-07 », précise Erik Kjellström.

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Une certitude : à mesure que le climat se réchauffe, les hivers devraient changer de nature, dans le nord de l’Europe, où la hausse des températures est plus rapide que sur le reste de la planète. « A nos latitudes, nous sommes habitués à de grosses variations, avec la succession d’hivers très froids ou très chauds, résume le météorologue finlandais Antti Mäkelä. Mais, avec la hausse des températures planétaires, la probabilité d’hivers doux s’accentue. »

Sur ces trois dernières décennies, des changements importants se sont déjà produits. L’institut météorologique norvégien a calculé qu’Oslo avait ainsi perdu 21 journées d’hiver depuis 1990. Au nord du cercle polaire, sur la côte ouest norvégienne, Tromso en a perdu 17. Selon les pronostics, et si le réchauffement de la planète se poursuit, les habitants de la capitale norvégienne devront se contenter de 50 jours d’hiver d’ici vingt ans, contre 76 actuellement. Ceux de Tromso, de 80 jours, contre 120 aujourd’hui.

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