La Chine est entrée dans une phase de « ralentissement structurel »

0
111

[ad_1]

Trois patrons viennent de faire l’actualité en Chine. Trois hommes dont les déclarations et le comportement en disent aussi long sur l’économie du pays que bien des statistiques. Il y a d’abord eu Jack Ma. Le jeune retraité d’Alibaba a raconté lors d’un colloque, le 21 décembre 2019, avoir reçu la veille cinq coups de téléphone d’amis lui demandant de leur prêter de l’argent. Que les amis de l’homme le plus riche de Chine, qui ne sont sans doute pas eux-mêmes miséreux, n’arrivent pas à obtenir un crédit bancaire est révélateur des difficultés de financement que rencontrent les entrepreneurs chinois. Au contraire : loin de prêter, les banques font pression sur leurs débiteurs. Dix autres amis de M. Ma cherchent à vendre leurs biens pour rembourser leurs dettes. Conclusion du fondateur d’Alibaba : « Les difficultés de 2019 ne sont sans doute qu’un début. »

Lire aussi La croissance de la Chine au plus bas depuis presque trente ans

Ce n’est pas Eric Xu qui le contredira. L’actuel président – par roulement – de Huawei n’y est pas allé par quatre chemins en présentant ses vœux aux salariés du géant des télécoms le 31 décembre : « Survivre va être notre première priorité en 2020 », a-t-il déclaré. Manifestement, Eric Xu ne se fait aucune illusion : la trêve commerciale conclue entre la Chine et les Etats-Unis le 5 janvier ne va pas mettre fin à la guerre froide technologique que se livrent les deux premières puissances mondiales et dont Huawei est devenu le symbole.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Vers une détente commerciale sino-américaine

Reste un patron qui a le moral : Elon Musk. Le fondateur de Tesla n’a pu se retenir d’improviser une danse en inaugurant le 7 janvier à Shanghaï sa première usine hors des Etats-Unis. Il est vrai que les travaux avaient commencé moins d’un an plus tôt et que sortir une usine automobile de terre à une telle vitesse est sans précédent.

La Chine, selon le FMI, est entrée
dans une phase de « ralentissement structurel »

Le problème est que le retournement du marché chinois des véhicules à énergie nouvelle (NEV) est tout aussi spectaculaire. Après avoir bondi de 62 % en 2018, quand Elon Musk a pris la décision d’investir à Shanghaï, il a plongé de 4 % en 2019. Rien de réjouissant pour un investisseur. Mais si, malgré tout, M. Musk avait le sourire ce 7 janvier, c’est peut-être qu’il savait que quatre jours plus tard Pékin allait rendre publique une excellente nouvelle pour le secteur. Finalement, les primes à l’achat d’un véhicule électrique ou hybride seront maintenues en 2020. Pourtant, à l’été 2019, accusées de maintenir artificiellement à flot des entreprises peu compétitives, elles étaient passées de 50 000 (6 512 euros) à 25 000 yuans et chacun prévoyait leur disparition cette année. Mais, devant la chute des ventes, Pékin a décidé de laisser les cordons de la Bourse ouverts au moins encore un an. La fête n’est pas encore tout à fait finie.

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: