pour l’Open d’Australie, l’épreuve du feu

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La ville Melbourne envelopée par la fumée des incendies, le 14 janvier, jour de l’ouverture des qualifications de l’Open d’Australie.
La ville Melbourne envelopée par la fumée des incendies, le 14 janvier, jour de l’ouverture des qualifications de l’Open d’Australie. REUTERS

L’ennemie numéro un des organisateurs et des joueurs de tennis n’a jamais été aussi bénie. Ces derniers jours, à Melbourne Park, théâtre de l’Open d’Australie, on invoquait tous les dieux, qu’ils soient apôtres du revers à une main ou du coup droit lifté, pour que la pluie s’invite copieusement. Les orages qui ont éclaté, dans la soirée du mercredi 15 janvier, dans l’Etat de Victoria et les précipitations qui ont suivi ont redonné le sourire à tout le monde, à cinq jours du début du tournoi. Et surtout contribué à dissiper le nuage de fumées toxiques émanant des gigantesques incendies qui ravagent le sud-est du pays, sous lequel la métropole était engloutie depuis le début de la semaine.

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Mardi, pour l’ouverture des qualifications du premier Grand Chelem de la saison, prévu du 20 janvier au 2 février, les organisateurs n’auraient pu imaginer pire scénario. Melbourne s’est réveillée sous un épais brouillard qui piquait les yeux et grattait la gorge. Les autorités municipales avaient demandé aux habitants de rester confinés chez eux et de ne pas sortir leurs animaux. Deux courses hippiques ont été annulées.

Les experts scientifiques de l’Open d’Australie ayant donné leur feu vert, joueuses et joueurs, eux, respiraient à pleins poumons un air qui allait osciller toute la journée entre le très malsain et le dangereux. « Les sportifs sont d’autant plus exposés qu’ils inhalent l’air plus profondément, explique Michael Abramson, médecin. J’ai été surpris de voir les joueurs dehors. »

Le silence de Federer et de Nadal

Dans les tribunes, des spectateurs avaient le visage masqué. Sur le terrain, certains joueurs se voyaient offrir un inhalateur, à l’image du local Bernard Tomic, qui avait la désagréable impression de « ne pas pouvoir respirer ». « Tous les joueurs avaient des maux de tête, des douleurs à la poitrine, des difficultés à respirer. C’était horrible », a témoigné la Slovène Dalila Jakupovic (180e mondiale), sur BBC Radio 5 Live. Secouée par une violente quinte de toux et prise de spasmes, elle a été contrainte d’abandonner.

Mercredi matin, l’air avait encore le goût et l’odeur de la fumée, conduisant les organisateurs à retarder de trois heures les matchs avant qu’ils soient suspendus à la tombée des premières gouttes providentielles. Si la plupart des joueurs sont parvenus à boucler leurs rencontres, parfois en sollicitant une aide médicale, ils ont été nombreux à exprimer inquiétude et colère.

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« En trente-cinq ans, c’est la première fois que j’ai dû utiliser un vaporisateur pour l’asthme pour m’aider à mieux respirer », a déploré l’Allemand Dustin Brown sur Twitter. Le Canadien Brayden Schnur a interpellé les stars de tennis, Roger Federer et Rafael Nadal en tête, silencieux face à la polémique. « Ça doit venir de ceux qui sont tout en haut. Roger et Rafa sont un peu égoïstes de penser à eux-mêmes et à leur carrière », s’est-il agacé.



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