Les écologistes allemands tentés, comme en Autriche, par une alliance avec les conservateurs

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Winfried Kretschmann, ministre-président écologiste du Bade-Wurtemberg, en coalition avec les conservateurs, en octobre 2019 près de Heidelberg, avec Angela Merkel.
Winfried Kretschmann, ministre-président écologiste du Bade-Wurtemberg, en coalition avec les conservateurs, en octobre 2019 près de Heidelberg, avec Angela Merkel. DANIEL ROLAND / AFP

Ce qui se passe à Vienne préfigure-t-il ce qui arrivera bientôt à Berlin ? L’interrogation est omniprésente, en ce début d’année, dans une presse allemande dont la plupart des titres ont posé cette question : la coalition formée en Autriche entre les conservateurs et les écologistes peut-elle constituer un « modèle » pour l’Allemagne ?

Arithmétiquement parlant, la réponse est claire. Dans les sondages, les conservateurs allemands (CDU-CSU) sont crédités de 26 % à 28 % des voix, et les Verts de 21 % à 23 %. Ensemble, ils pourraient ainsi obtenir la majorité au Bundestag. Les sociaux-démocrates (SPD), évalués entre 13 % et 15 % des voix, sont désormais relégués loin derrière les écologistes dans les intentions de vote. Mathématiquement, une « grande coalition » entre le SPD et la CDU-CSU, comme celle qui gouverne actuellement le pays sous l’égide d’Angela Merkel, n’est donc plus envisageable. « Au vu des sondages, une coalition rassemblant les conservateurs et les écologistes est ce qui semble aujourd’hui le plus vraisemblable en Allemagne », observe Uwe Jun, professeur de science politique à l’université de Trèves.

Mais l’arithmétique n’est pas la politique, et la coalition formée par le conservateur autrichien Sebatian Kurz suscite des réserves chez les écologistes allemands. Tout en exprimant son « respect » pour ses camarades autrichiens entrant au gouvernement, Robert Habeck, le coprésident des Verts allemands, a pris clairement ses distances vis-à-vis de ces derniers, estimant qu’on ne peut « transposer » la situation autrichienne en Allemagne.

« Ils n’ont pas bradé leurs convictions »

Beaucoup d’écologistes allemands estiment en effet que le contrat de coalition adopté par les Verts autrichiens fait la part trop belle aux exigences des conservateurs, notamment sur les questions migratoires. C’est le cas du député européen Erik Marquardt : « Pour moi, le contrat de coalition qui a été signé en Autriche n’est pas un modèle, notamment sur les questions migratoires. Nous, les Verts, sommes forts grâce à nos positions sur ce sujet, et non pas malgré ces positions », explique l’eurodéputé. Comme beaucoup de représentants de l’aile gauche des Verts allemands, cet élu berlinois estime que ses camarades autrichiens ont fait trop de concessions aux conservateurs et à leur chef de file, Sebastian Kurz.

Parmi les Verts allemands, tous ne sont pas de cet avis. A l’instar de Franziska Brantner, membre du Bundestag. « Bien sûr que le contrat de coalition [en Autriche] n’est pas parfait. Mais nos amis autrichiens ont obtenu de vraies avancées, y compris sur la question de l’asile. Ils n’ont pas bradé leurs convictions pour des postes de ministres », assure cette élue du Bade-Wurtemberg.

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