Lev Parnas, un second rôle désormais en pleine lumière

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L’homme d’affaires Lev Parnas, à New York,  le 17 décembre 2019.
L’homme d’affaires Lev Parnas, à New York,  le 17 décembre 2019. Brendan McDermid / REUTERS

Obscur homme d’affaires naviguant entre Wall Street, la Floride et l’Ukraine, donateur du Parti républicain, tantôt tartuffe, tantôt entremetteur, Lev Parnas, est devenu l’un des acteurs principaux de la procédure de destitution visant Donald Trump. Alors que les deux articles de mise en accusation concernant le président des Etats-Unis ont été transmis au Sénat par la Chambre des représentants, mercredi 15 janvier, de nouveaux éléments sont venus conforter les accusations des démocrates selon lesquelles le président a usé de sa fonction à des fins personnelles.

La source de ces éléments ? Lev Parnas, arrêté le 9 octobre 2019 dans l’un des aéroports de Washington avec son compère, Igor Fruman, américain né comme lui dans l’ex-URSS. Les deux hommes sont poursuivis pour violation des règles du financement de campagne électorale. Mercredi soir, le « facilitateur » s’est exprimé sur la chaîne MSNBC. Il a accablé le président, affirmant que ce dernier savait tout de ses activités en Ukraine au service de son avocat personnel, Rudy Giuliani.

Rendus publics mardi, les documents, lettres, notes manuscrites et SMS confiés à la Chambre après le feu vert d’un juge fédéral, le 3 janvier, font état de ses échanges de M. Parnas avec Rudy Giuliani, ainsi qu’avec l’ancien procureur ukrainien Iouri Loutsenko et le cercle des proches de Volodymyr Zelensky, le président ukrainien élu en avril 2019.

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La douzaine de pages révèle l’existence d’un autre échange de bons procédés entre les différentes parties. Déclenchée par la teneur d’un coup de fil entre Donald Trump et le chef d’Etat ukrainien, le 25 juillet, l’enquête de la Chambre avait mis au jour un premier marché. Elle a montré que le président a conditionné une invitation à Washington et une aide militaire américaine cruciale, inexplicablement gelée, à l’ouverture d’une enquête visant les démocrates, dont l’ancien vice-président Joe Biden. Ce dernier est ciblé par l’intermédiaire de son fils Hunter qui a siégé au conseil d’administration de la société gazière ukrainienne Burisma.

Nouveau rebondissement

Il semble désormais que le rappel de l’ancienne ambassadrice américaine à Kiev, Marie Yovanovitch, ait fait partie d’une autre stratégie. La diplomate était détestée par le procureur ukrainien alors en fonctions, Iouri Loutsenko.

En mars 2019, lors d’un échange WhatsApp avec Lev Parnas, le procureur semble promettre des éléments sur M. Biden ou sur Burisma, en échange du départ de la diplomate honnie. « Si vous ne prenez pas de décision au sujet de Madame, vous allez remettre en cause mes allégations. Y compris au sujet de B., écrit-il. Vous ne pouvez même pas vous débarrasser d’une idiote. » « Elle n’est pas qu’une idiote, croyez-moi (…). Mais elle ne partira pas », répond Lev Parnas. Ce dernier s’active, utilise un journaliste américain, John Solomon, du site The Hill, pour accabler la diplomate et obtient alors que le fils du président Donald Trump Jr. donne à ses articles une visibilité grâce à son compte Twitter.

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