Au Quai d’Orsay, l’indemnité de résidence à l’étranger à nouveau en cause

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Le ministre des affaires étrangères  Jean-Yves Le Drian, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs, le 29 aout 2018 à Paris.
Le ministre des affaires étrangères  Jean-Yves Le Drian, lors de la conférence annuelle des ambassadeurs, le 29 aout 2018 à Paris. THIBAULT CAMUS / AFP

La coïncidence tombe mal. Au milieu des fêtes de fin d’année, un arrêté ministériel concernant l’indemnité de résidence à l’étranger (IRE) a provoqué la colère de certaines organisations syndicales au Quai d’Orsay. Dans un contexte de mobilisation contre la réforme des retraites, cet arrêté a été perçu comme une façon de privilégier les ambassadeurs, au détriment des autres agents du ministère. Une réunion de crise a été organisée, lundi 13 janvier, par la directrice générale de l’administration, Hélène Duchêne, avec les syndicats. Quelques jours plus tôt, la CGT avait diffusé en interne un communiqué dénonçant « le gavage d’une minorité », les chefs de poste. Une accusation excessive au regard d’un ajustement technique, qui prétendait au contraire resserrer les écarts, mais tombant au plus mauvais moment possible, ce que l’administration reconnaît.

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L’émotion suscitée rappelle, encore une fois, la complexité rare du système des IRE, qui nourrit les fantasmes. Le ministère des affaires étrangères compte au total près de 13 000 agents, dont environ 8 000 sont titulaires ou contractuels. Parmi ces derniers, les deux tiers vivent à l’étranger, et touchent à ce titre l’IRE en plus de leur traitement, comme d’ailleurs les expatriés d’autres administrations (culture, intérieur, Bercy, etc.) L’arrêté publié au Journal officiel le 26 décembre 2019 révise les montants de l’IRE pour le groupe 1, celui des ambassadeurs, et les groupes 2 à 18, soit tous les autres agents expatriés. Le calcul de l’indemnité varie en fonction des groupes, du niveau de difficulté de la zone, de l’inflation, du niveau de change, du lieu d’affectation, etc. En moyenne, il a été augmenté de 3 % pour tous les agents en 2019.

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Ce même arrêté se penchait sur une part variable dans cette IRE, qui concernait exclusivement les chefs de poste, une particularité qui a été mise en place en 2008. Cette part dépend de l’intérêt stratégique pour la France de l’ambassade, des responsabilités particulières de management et de l’intensité des relations bilatérales. Par exemple, la rémunération de l’ambassadeur en Afghanistan est baissée de 10 %, comme celle de l’ambassadeur en Angola. Les IRE des ambassadeurs au Brésil, en Algérie et en Allemagne sont, elles, augmentées de 15 %.

Ajustements « à coût constant »

Au Quai d’Orsay, on insiste sur deux points majeurs, omis par la CGT selon l’administration. Cette part variable n’avait pas été revue du tout depuis 2008. En outre, ces ajustements se font « à coût constant », et non par « vases communicants », comme l’écrivait l’organisation syndicale. Les 20 indemnités les plus élevées ont été baissées pour cela. Au total, sur 171 chefs de poste concernés, les indemnités de résidence ont augmenté pour 81 et baissé pour 90.

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