En France, les écologistes sceptiques quant à l’alliance conclue en Autriche avec les conservateurs

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L’actuel secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, hostile à une alliance avec la droite ou le centre, et l’eurodéputé Yannick Jadot, le 30 novembre 2019 à Saint-Denis, lors du congrès du parti écologiste.
L’actuel secrétaire national d’Europe Ecologie-Les Verts, Julien Bayou, hostile à une alliance avec la droite ou le centre, et l’eurodéputé Yannick Jadot, le 30 novembre 2019 à Saint-Denis, lors du congrès du parti écologiste. GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP

La gêne est perceptible. En France, les dirigeants d’Europe Ecologie-Les Verts (EELV) ne font pas preuve d’une grande conviction lorsqu’il s’agit de défendre l’alliance passée en Autriche entre leur parti frère et le chancelier conservateur, Sebastian Kurz, qui fut allié avec l’extrême droite jusqu’en mai 2019. Le jeune leader de droite a su convaincre un parti ancré à gauche – plus proche, philosophiquement, des écologistes français que des Grünen allemands.

Chez les Français, c’est donc la stupeur. Eux, qui s’écharpent dès qu’un de leurs camarades déclare que les centristes sont fréquentables, ont du mal à comprendre la logique de Werner Kogler, le chef des Verts autrichiens. « Aller dans un gouvernement aussi libéral économiquement et autoritaire sur l’immigration et la sécurité, est quelque chose d’inenvisageable pour nous, reconnaît Alain Coulombel, porte-parole et tenant de l’aile gauche d’EELV. Ils commettent une grande erreur d’analyse sur la stratégie de la “coalition climat”. Au nom de l’urgence climatique, ils sont prêts à s’engager avec des forces qui sont opposées à notre histoire. »

Un « front républicain de l’intérieur »

Néanmoins, EELV n’a publié aucun communiqué pour condamner, ou même se distancier de cet accord. « On ne va pas expliquer, depuis la France, ce qu’il faut faire en Autriche, on n’a pas à donner des leçons », estime David Cormand, député européen. D’ailleurs, le groupe Vert européen n’a pas envisagé de sanction ou même de réprimande vis-à-vis des Autrichiens.

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« Il y a une forme de respect de la complexité de la situation en Autriche. Ils ont la culture de la coalition, du contrat de gouvernement, avance Yannick Jadot, l’homme fort d’EELV. En France, la question économique et sociale structure le débat politique. C’est moins le cas en Allemagne et en Autriche. »

« Tous les gens comprennent que l’urgence écologique et l’urgence sociale sont liées »

Le député européen, que ses opposants de gauche accusent d’être favorable à un rapprochement avec le centre, explique la décision de ses camarades : « S’ils ne concluaient pas d’accord, le FPÖ [extrême droite, ancien allié de M. Kurz] aurait pu revenir au gouvernement. Ils empêchent cette alliance. » Une sorte de « front républicain de l’intérieur », en somme. Cependant, M. Jadot estime que le pari est risqué : « La situation va être compliquée pour eux, dit-il. Le cartel n’est pas scandaleux, sauf à propos des migrants. Le volet écolo est satisfaisant mais la face sombre, c’est l’immigration. »

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